Avant de commencer
Je cherchais un sac capable de m’accompagner sur des sorties rapides en montagne, avec l’idée de pouvoir courir léger et bivouaquer une ou deux nuits dehors. L’objectif : combiner trail, rando ultra-légère et autonomie — sans sacrifier ni confort ni liberté de mouvement. Pas un défi facile !
Ce type de sac, qui allie stabilité, ergonomie, capacité suffisante et poids contenu, est plutôt rare. Après avoir pas mal épluché le marché, je suis tombé sur une promo en ligne du Salomon XA 25, un modèle justement pensé pour ce type d’usage hybride. J’ai sauté sur l’occasion… et j’en ai même commandé deux : un pour moi, un pour ma compagne, histoire de tester le sac sur deux gabarits et de partager l’expérience sur le terrain.
Premières impressions
À la réception, bonne surprise : le sac affiche un look sobre et réussi, avec une belle finition dans une teinte gris foncé et gris souris — la seule couleur proposée pour ce modèle. Il est livré avec deux flasques Salomon de 500 ml au format allongé, parfaitement adaptées aux poches poitrine.
À vide, le sac pèse 495 g en taille S/M — un poids plume pour un 25 L — ce qui laisse entrevoir de belles perspectives pour des sorties légères, rapides et engagées.
Volume : 25 L
Compatible poche à eau
2 softflasks incluses (500 ml)
Tailles :
Dimensions : 54 x 42 x 18 cm
PLACE AU TEST
Une fois le sac enfilé et bien ajusté, le portage est très agréable. Il épouse bien la forme du dos, avec des bretelles ergonomiques qui assurent un bon maintien sans créer de points de pression.
Le sac n’existe qu’en deux tailles (S/M et M/L). Avec mes épaules larges, j’aurais clairement dû choisir la taille M/L : j’atteins vite les limites du système de portage. Une fois le sac bien chargé, surtout avec une poche à eau dans le dos, les bretelles ont tendance à remonter un peu trop haut, même en desserrant les sangles au maximum. Cela reste peu gênant dans mon cas, car je pars rarement avec le plein d’eau.
La ceinture est très minimaliste : une simple sangle fine, pensée avant tout pour limiter le poids. Elle ne permet pas réellement de faire reposer la charge sur les hanches et devient même désagréable si on la serre trop. À l’usage, je l’ai trouvée assez peu utile — d’autant que si le sac est bien chargé et équilibré, le poids reste bien réparti et ne tire pas excessivement sur les épaules.
Les réglages sont simples et bien pensés. Les sangles principales utilisent un système classique à boucle, facile à ajuster même en mouvement. Le maintien au niveau du buste est assuré par deux cordons élastiques croisés, inspirés du système Quicklace, qui permettent un serrage rapide et précis sans gêner la respiration.
Autour du sac, un jeu d’élastiques de compression permet d’ajuster le volume selon la charge transportée, tout en maintenant la stabilité du contenu. Résultat : le sac reste parfaitement en place, même en descente.
Côté respirabilité du dos, ce n’est pas exceptionnel, mais ça fait le job. Même sur effort prolongé, l’aération reste correcte, sans provoquer d’inconfort majeur. Le sac s’enfile et se retire facilement, y compris avec une veste ou une couche intermédiaire.
Ce sac me correspond tellement en termes de volume et de praticité que je l’embarque partout : roulé au fond d’un sac de voyage, prêt pour les sorties à la journée, utilisé en rando, en trail, ou même pour de courts déplacements — un format idéal aussi pour voyager en avion. Mais à force d’être de tous les trajets, il a aussi montré ses limites.
À plusieurs reprises, le poids transporté a frôlé (voire dépassé) les 10 kg — ce qui n’est clairement pas sa vocation. Résultat : certaines coutures ont fini par lâcher sur le modèle utilisé par ma compagne (voir photos). Le tissu, lui, n’a pas souffert, mais les points de tension ont révélé leurs faiblesses. Pour préserver à la fois la durabilité et le confort, mieux vaut rester en dessous des 7 à 8 kg.
Le tissu ripstop est robuste, résistant à l’abrasion, et parfaitement imperméable. Sa conception minimaliste — peu de coutures, une fermeture à enroulement efficace — participe à cette solidité. Sous la pluie, il protège très bien les affaires, même si je préfère doubler l’intérieur avec un sac poubelle pour plus de sécurité.
Côté fermetures, les zips YKK tiennent bien la route et fonctionnent toujours parfaitement.
Seul vrai signe d’usure prématurée : le flocage “Salomon” sur la poche filet ventrale, qui s’est effacé assez rapidement. Détail purement esthétique, mais bon à signaler.
Le XA 25 reprend le style d’un gilet de trail. Il dispose de quatre poches élastiques sur les bretelles : deux pour les flasques, et deux poches frontales bien pratiques pour glisser un téléphone ou un encas.
Le sac intègre également de nombreux passants et points d’attache, offrant une grande modularité. Ils permettent plusieurs variantes d’utilisation selon les besoins, l’équipement, ou le type de terrain. Je n’ai d’ailleurs pas encore exploré toutes les possibilités.
Salomon a aussi prévu deux petites poches zippées, idéales pour sécuriser des objets personnels comme une carte d’identité, une CB ou quelques indispensables. Sur le revêtement des bretelles, un compartiment discret permet de glisser de petits éléments légers, avec un sifflet intégré en bonus — une optimisation astucieuse de chaque recoin disponible.
À noter toutefois : lorsque je remplis les flasques en cours de sortie, il devient assez pénible de les remettre dans leurs poches sans devoir d’abord sortir ce qui se trouve dans les autres. Un détail qui peut vite devenir agaçant en plein effort.
À l’intérieur, une poche zippée sécurisée permet de protéger les objets de valeur. Sur la face extérieure, une grande poche filet, à la fois extensible et robuste, accueille sans problème cartes IGN, pharmacie, sandales, ou tout autre accessoire.
Un compartiment spécifique permet aussi d’intégrer une poche à eau jusqu’à 1,5 L, offrant une bonne autonomie. Attention toutefois : les poches à flasques sont assez profondes, ce qui complique l’usage de modèles d’autres marques souvent plus courtes.
Concernant les bâtons, le sac propose un système de fixation horizontal à l’arrière, ou à l’avant via des passants détachables. Mais à l’usage, ça manque de stabilité, notamment en descente. Il est aussi possible de les fixer sur les côtés, où ils bougent moins, mais cette solution reste contraignante pour un usage fluide et dynamique. Personnellement, j’utilise ma ceinture de running en complément : elle me permet de ranger et sortir les bâtons sans m’arrêter.
Un mot sur la conception :
Dans l’ensemble, le XA 25 est un sac bien pensé pour les usages hybrides : trail off, sorties en autonomie, fastpacking. Il coche de nombreuses cases en matière de légèreté, de portage stable et d’accès rapide au matériel. On sent une vraie réflexion derrière son ergonomie.
Mais quelques points restent perfectibles :
Conclusion :
Je suis vraiment content de ce sac : il correspond parfaitement à ce que je voulais. Léger, bien conçu, confortable... il est vite devenu un compagnon de sortie incontournable. Malgré une utilisation régulière, il reste en excellent état, preuve d’une belle durabilité.
Le XA 25 propose un portage correct pour un poids plume, tant qu’on respecte ses limites : ne pas surcharger, bien régler le sac, et l’utiliser de manière active.
Il gagnerait à être un peu plus abouti sur certains points pour coller encore mieux à son ambition « aller vite, loin, léger ». En voulant l’emmener partout, on découvre ses limites. Ce n’est pas un sac à tout faire, mais un modèle spécifique — et c’est justement là qu’il excelle.
Trailutation,
Chris.
« Celui qui veut voyager heureux doit voyager léger. »
— Antoine de Saint-Exupéry
Recevoir gratuitement du matériel à tester (et garder), ça vous intéresse ? Les Tests Privés sont là pour vous ! Nous vous expliquons tout ici.
