Avis Salomon aero glide 3 grvl 2026

Sous un concept marketing un peu fumeux, Salomon propose une version Gravel (tout chemin, quoi) de l’Aero Glide 3.
Possesseur d’une Aero Glide 2, j’ai succombé aux sirènes de la hype.
Alors, est-ce que cette chaussure est capable de sortir du bitume ? Quels sont ses points forts et ses points faibles ? Pour qui, pour quelle utilisation se destine-t-elle ?

Réponse en partie dans ce test !

Conditions du test

Courses d’une dizaine de kilomètres, route, chemins sous-bois, assez vite cailloux.

Présentation de la chaussure : confort, semelle

Comme bon nombre de modèles actuels, ce qui frappe quand on prend la chaussure, c’est la hauteur de la semelle : 40 mm, bien mise en valeur avec le coloris bi-ton que j’ai choisi.

On remarque aussi que la chaussure est légère (annoncée à 275 g en 42).

Les finitions sont bonnes, notamment au niveau du laçage.

Petit coup d’œil aux crampons, en forme de chevrons : assez peu marqués, mais au moins ils sont là (coucou mon Aero Glide 2, lisse comme une semelle fartée avec amour).

Premières sensations en course : hum c'est moelleux

Tout de suite, j’aime la sensation de la nouvelle mousse Energy Foam et la souplesse de la chaussure. C’est moelleux, mais on a moins cette impression d’affaissement que dans la 2. Le renvoi d’énergie est bon.

Alors oui, on n’est pas sur une chaussure ultra dynamique, plutôt sur une paire confort. Mais il y a du mieux par rapport à la 2.

Je ne suis pas ultra rapide, mais sur mon tour type je peux me mettre à mon allure semi (4’20) sans problème. Je n’irai pas faire une session de fractionné avec — par goût préférant moins de hauteur de semelle dans ce cas — mais cela reste possible.

Ce confort de la mousse se retrouve aussi dans le fit, bien large. Le laçage est efficace, le maintien du pied très bon. La légèreté de la chaussure et le côté très respirant du mesh sont agréables.

La forme de la semelle Reverse Camber aide également à bien dérouler la foulée.

Accroche, enfin

Avec cette version Gravel, on a enfin de l’accroche, même sur bitume (les 2 étaient de vraies savonnettes sur sol humide).

Les crampons en font une chaussure à laise par temps sec sur terrains peu techniques (sous-bois, chemins blancs), surtout en montée. La semelle filtre bien le sol sur les cailloux. J'ai testé la Tecnica Hybrid Pyrox la semaine dernière, la Salomon est bien meilleure sur ce point.

La chaussure manque en revanche de protection à l’avant pour aller sur des terrains rocheux. Mais elle est parfaitement capable d’aller en forêt et sur les terrains vallonnés que l’on rencontre souvent hors montagne, sauf cas de boue grasse. Voire même en montagne sur quelques sentiers roulants et peu techniques types montagnes à vaches, voire pire, les vosges ou le jura!

En descente, la hauteur de la semelle met moins en confiance, et on sent que les crampons restent un peu justes. Mais là encore, on reste dans la philosophie de la chaussure : confort, légèreté, tout chemin.

Pour qui ? Pour quoi faire ?

J’ai acheté cette paire pour des sorties tranquilles autour de chez moi, mixant route et forêt. J’ai en complément une Pegasus route qui, même sans le nom « Gravel », reste aussi capable sur terrain sec que la Salomon.

Reste que la Salomon offre une sensation différente grâce à sa mousse et sa souplesse, parfois très agréable.

Je peux donc vous la conseiller en seconde paire dans cette utilisation.

Elle conviendra aussi comme paire unique « trail » si vous souhaitez courir hors du bitume, sur des chemins forestiers et/ou peu accidentés/techniques.

Elle trouvera cependant ses limites sur les terrains montagneux ou rocailleux.

Ah et réflexion perso : j'ai du mal à voir l'intérêt de la version non grvl face à la version grvl ! A vous de choisir!