Franchement, au bout 10000 paires de lunettes, on pourrait croire que j’ai trouvé la paire ultime et que j’allais enfin calmer ma frénésie. Mais non. C’est un peu comme quand tu dis que t’achèteras plus de baskets, et que tu ressors du magasin avec un sac. Bref, je suis tombée sur ces Julbo Ultimate, noir et rouge, avouez elle claque, avec leurs verres photochromiques dernier cri qui te promettent de passer du clair au sombre selon la lumière, sans que t’aies rien à faire. Au départ, j’étais pas franchement confiante. On me l’a déjà fait le coup des lunettes qui changent toutes seules, et souvent ça finit comme les pantalons qui promettent de galber les fesses du vent ;)

Puis je les ai mises sur le nez, je suis partie sur mes sentiers habituels, et là… c’est moi qui ai changé d’avis. Elles sont hyper légères, limite je les oublie. Pourtant, elles tiennent sur la tête comme si elles avaient été moulées pour moi. Elles compriment pas les tempes, elles font pas mal au nez, et même quand je me mets à transpirer comme un robinet ouvert dans une montée bien dur, elles bougent pas.

Le must ? Ce champ de vision énorme. Pas de bord disgracieux qui vient te couper la vue, pas de “tunnel”. C’est large, c’est clair, t’as juste l’impression d’avoir des yeux bioniques, capables de capter la moindre racine traîtresse. Et ces verres photochromiques, j’en parle ? Parce qu’ils bossent pour deux. Un coup tu sors d’un sous-bois sombre, tu te prends le plein cagnard dans la face, et eux ils ajustent direct. Toi, tu continues ta course comme si de rien n’était, pendant que tes potes clignent des yeux comme des chouettes.

Bon, après faut que je vous raconte la grande catastrophe. Une semaine à peine après avoir mis la main dessus, toute fière de ma trouvaille, me voilà partie sur un paddle pour varier les plaisirs. Grand ciel bleu, lunettes flambant neuves sur le pif, j’étais la reine du lac. Jusqu’à ce qu’un pote, pas fichu de manier une pagaie correctement, me mette un énorme coup en pleine tête (one shot). Les lunettes ont pris tarif, une belle rayure en travers du verre. Moi ? Un bleu tout aussi beau sur l’arcade et un ko qui a bien faillit me noyer. Je vous cache pas que j’ai tiré une de ces têtes au réveil… et j’ai bien failli finir à l’hosto pour recoudre l’arcade. Heureusement qu’elles étaient là pour amortir, sinon je me retrouvais avec le visage refait au fil chirurgical.

Depuis, malgré cette cicatrice sur le verre qui laisse passer un ou deux rayons mal placés quand le soleil tape pile dedans, je les mets toujours. Déjà parce qu’elles sont trop efficaces et trop cher ;( pour rester dans le tiroir, et ensuite parce qu’elles m’ont littéralement sauvé le visage. Je les porte en trail, en rando, sur la route, même en via. Elles encaissent tout, elles s’adaptent à la lumière, elles tiennent même quand je tape des pointes ou quand je dégouline comme après un enchaînement de squats.

Et si je dois être complètement honnête, y’a quand même deux trois petits défauts de plus qui m’ont sauté aux yeux (sans mauvais jeu de mot). Déjà, même si les verres photochromiques changent bien, il ne faut pas s’attendre à une adaptation express cela prend parfois quelques minutes, notamment quand tu passes d’un sous-bois super sombre à un soleil qui te tape direct sur le front. Vous me direz, c’est pas non plus dramatique, mais pour chipoter, ça peut surprendre sur un chemin technique.

Autre truc je rejoins les avis déjà poster sur cette paire les verres sont relativement salissant et il manque dune lingette pour les nettoyer sans les rayer… je crois que les miennes on déjà trop donner en terme de rayures ;)

In fine, c’est peut-être ma trentième paire, mais y’a des histoires d’amour qu’on explique pas, et Julbo, c’est un peu ça. Donc Malgré le prix plus que difficile à accepter avec 140 euro au compteur 😔. C’est une paire que je recommande !