Avis Sawyer mini 2019

Avant de commencer 

J’ai acheté le Mini Sawyer en ligne en 2019, avec quelques contenants proposés par la marque (1L et 2L), convaincu par des amis qui l’utilisaient déjà et en étaient très satisfaits. Depuis, il m’accompagne systématiquement sur toutes mes sorties nature, en duo avec ma femme. Que ce soit pour une rando à la journée ou lors de nos longues itinérances, il est devenu un compagnon essentiel dans le choix de notre matos.

Utilisé dans plusieurs pays d’Europe ainsi qu’au Népal, dans des zones où la qualité de l’eau est clairement à risque. Au fil des années, il a filtré un volume conséquent, sans que je puisse vraiment le chiffrer. 

Entre-temps, j’ai tenté une alternative avec un BeFree. Je n’ai pas de photos de ce dernier, mais je ferai un rapide comparatif dans les prochains chapitres.

Malgré quelques points faibles, le filtre a su prouver sa durabilité et sa fiabilité au fil du temps.

1. Durabilité et solidité dans le temps

Ce qui frappe immédiatement avec le Mini Sawyer, c’est sa robustesse. Après plusieurs années d’utilisation régulière, parfois intensive, le filtre ne montre quasiment aucun signe de faiblesse. Il résiste sans broncher aux chocs et aux manipulations parfois un peu brutales qu’on peut avoir en pleine nature.

Sur mes treks en Europe ou au Népal, il a affronté sans problème des conditions parfois rudes, notamment des températures négatives. Son corps en plastique dur semble fait pour durer, ce qui contraste avec d’autres marques dont certains composants paraissent plus fragiles et sensibles aux chocs.

J’ai aussi constaté que ses performances ne se dégradaient pas avec le temps, ce qui témoigne d’une bonne conception et d’une fabrication solide. Je n’ai d’ailleurs jamais eu besoin d’utiliser la seringue de nettoyage fournie, ce qui prouve que le système est efficace même sans entretien poussé.

2. Performance et efficacité de filtration

Le Mini Sawyer filtre lentement, soyons honnêtes, mais de manière constante, même après avoir filtré plusieurs centaines de litres. Ce débit régulier est un vrai gage de fiabilité sur le terrain.

La qualité de filtration est au rendez-vous : bactéries, protozoaires et autres micro-organismes sont efficacement bloqués, ce qui offre une eau claire et sûre à boire. J’ai rarement constaté de mauvais goût, ce qui rend la consommation plus agréable que certains traitements chimiques.

L’avantage, c’est qu’il n’y a pas besoin de pomper, même s’il faut parfois presser un peu les poches pour accélérer le débit.

3. Confort et ergonomie

Léger et compact, facile à transporter. Son format « bâton » se glisse facilement dans une poche de sac ou un étui. Pour gagner de la place, j’enroule généralement les poches autour du filtre avec un élastique.

L’utilisation est simple : il suffit de visser le filtre sur les poches à eau fournies ou sur certaines bouteilles, mais également les flasques de running (à tester à l’avance, car ce n’est pas compatible avec toutes). C’est pratique en cas d’urgence ou pour une sortie à la journée.

En solo, ça fonctionne très bien : on ne filtre pas des litres et des litres, donc le débit reste acceptable. En groupe, mieux vaut que chacun ait son propre filtre, sinon celui qui s’y colle devra faire preuve de patience.

Pour le nettoyage, je souffle simplement dans le filtre après usage pour évacuer les résidus, puis je laisse couler un peu d’eau par terre avant de filtrer, car j’ai remarqué que l’eau est un peu trouble les premières secondes. La seringue fournie permet un entretien plus approfondi une fois de retour à la maison ou après un long trip.

4. Comparaison avec le BeFree

J’ai utilisé le BeFree intensivement pendant un voyage itinérant de 4 mois.

Il se démarque clairement par son débit ultra rapide, un vrai plus en fast hiking ou en sortie trail. Sa flasque souple à large goulot facilite le remplissage dans la plupart des sources, et permet surtout de boire directement dedans, ce qui est très pratique. Sur le papier, il paraît plus « moderne » et plus fluide à utiliser.

Le nettoyage, en revanche, est plus contraignant. Le goulot a tendance à accumuler la crasse, et sans une petite brossette ou un accessoire adapté, il est difficile de bien le nettoyer — pas idéal pour l’hygiène, surtout en voyage long cours. De plus, sans eau claire à disposition, c’est compliqué : car en théorie, il suffit de tremper et secouer, mais sur le terrain, ce n’est pas toujours aussi simple. Et quand les fibres sont bien encrassées, le débit chute fortement. Dans ce cas, il faut improviser ou prévoir des pastilles de traitement en complément.

Côté durabilité, le Sawyer l’emporte largement. Le BeFree a montré des signes de faiblesse au bout de quelques semaines : bouchon cassé, fibres internes détériorées… Certes, l’usage était intensif, mais c’est un point faible notable. À l’inverse, le Mini Sawyer continue de fonctionner sans souci après plusieurs années sur le terrain.

Au final, le Sawyer Mini se positionne comme un filtre équilibré : ni le plus rapide, ni le plus pratique, mais solide, fiable et polyvalent. C’est ce qui m’a fait y revenir, malgré la tentation de tester d’autres options.

En résumé :

→ Pour un usage orienté aventure, bivouac ou bushcraft, je pars avec le Sawyer.

→ Pour une sortie trail ou rapide à la journée, je choisirai le BeFree.

5. Points forts et limites à connaître

Ce filtre a clairement gagné sa place dans mon setup au fil des années. Mais il n’est pas parfait pour autant. Voici un aperçu des atouts majeurs… et des limites à garder en tête.

Ce que j’apprécie vraiment :

• Durabilité : Après plusieurs années de service, il fonctionne toujours parfaitement. Il a résisté au froid, aux chocs, aux chutes, et continue de filtrer sans broncher. Clairement un filtre fait pour durer.
• Format compact et léger : Facile à glisser dans une poche ou un coin de sac, il reste discret et peu encombrant.
• Polyvalence d’usage : Compatible avec les poches fournies ou certaines bouteilles (à tester avant usage). Cette modularité est un vrai plus.
• Entretien simple : Souffler dedans après chaque utilisation suffit à maintenir un débit stable. La seringue fournie permet un nettoyage plus approfondi, mais au quotidien, c’est zéro prise de tête.
• Autonomie énorme : Sa durée de vie annoncée atteint jusqu’à 100 000 gallons (environ 378 000 litres). Un vrai gage de tranquillité sur la durée.

Ce qu’il faut accepter :

• Débit lent : Soyons honnêtes, ce n’est pas un foudre de guerre. Filtrer un litre demande du temps, et la prise en main n’est pas toujours idéale. En groupe ou quand on est pressé, ça peut devenir pénible.
• Poches fragiles et peu pratiques : Le vrai point faible du kit. Les poches Sawyer se déchirent souvent au niveau du goulot ou des soudures thermocollées. Récemment encore, une poche neuve m’a lâché, probablement à cause d’une structure trop rigide autour du col. Une version plus souple, type flasque, serait bienvenue — plus durable et plus pratique à manipuler. Pour limiter les dégâts, je conseille de les ranger à plat dans une pochette frontale ou un compartiment à part. 
• Pas adapté à un usage intensif en groupe : Filtrer pour 3 ou 4 personnes avec un seul Mini Sawyer, c’est vite la galère. Ce filtre est parfait pour un usage solo ou duo, mais au-delà, mieux vaut que chacun ait son propre système.

6. Conclusion et recommandation

Avec le temps, j’ai arrêté de chercher « le filtre parfait ». Il n’existe pas. Il y a juste du matos qui colle à ta manière de voyager. Les filtres, c’est un peu comme les baskets : un outil à choisir selon ta sortie, ton rythme, tes besoins.

Le Mini Sawyer s’est imposé dans mon paquetage parce qu’il est constant, simple, et endurant. C’est ce qui, pour moi, fait la différence quand tu es sur le terrain, et que tu as juste besoin que ça marche.

Je ne le recommande pas à tout le monde. Mais si tu cherches un filtre solide, capable de résister à l’épreuve du temps, sans te vendre du rêve technologique, le Mini Sawyer sera un compagnon fidèle.

Bivouaquement vôtre,

Chris.

« La simplicité est la sophistication suprême. » — Léonard de Vinci