Avis Xeroshoes Mesa Trail 2

Avis Xeroshoes Mesa Trail 2 2023

Déposez votre test matos.
Binôme Sauvage

Un outil idéal !

Profil du testeur : 38 ans | 1,78m | 81kg | Avancé
Acheté : 55€ en ligne
Conditions du test : Un an de test terrain, de la boue aux cailloux, en passant par la forêt et la montagne.

Points forts

Accroche bluffante, légèreté, bonne durabilité.

Points faibles

Un look qui ne plaira pas à tout le monde.

Avant de commencer 


Je possédais déjà une paire de Merrell Vapor Glove 4 pour mes entraînements de renfo “au naturel”.

Seulement… l’impression de marcher sur des braises lors de mes sorties en sentier — et je ne vous raconte pas sur les terrains techniques !

Je cherchais donc un modèle dans le même esprit, mais offrant juste le nécessaire en termes de semelle et de protection : de quoi pouvoir les emmener partout, toujours dans l’optique de renforcer chevilles, pieds & co, mais sans devoir sautiller comme une sauterelle.

L’occasion s’est présentée en octobre dernier : une super promo en ligne sur la Xero Shoes Mesa Trail II, avec un indice minimaliste de 88 %.

55 € la paire neuve, au lieu de 130 €.

Évidemment, j’ai dégainé la CB.

PLACE AU TEST


Zoom sur la bête


  • Confort :

Annoncée avec un poids plume de 221 g en taille 42, cette Mesa Trail 2 le confirme dès la première prise en main : super légère, avec une flexibilité digne d’une chaussette. Pourtant, avant même d’y glisser le pied, on ressent déjà une impression de sécurité : semelle bien cramponnée, pare-pierres souple mais présent à l’avant, laçage robuste… On a affaire à une chaussure minimaliste, certes, mais solide. Bref, on sent que la montagne ne lui fera pas peur.

Une fois les pieds dedans, comme souvent avec les modèles minimalistes, c’est le sentiment de liberté qui domine : le pied a de la place, les orteils peuvent s’exprimer. On a tout de suite envie d’aller gambader. Alors, voyons ce que ça donne sur le terrain.

Les premières sorties m’obligent à bien me concentrer sur ma foulée : la semelle tape un peu sur les sols durs — on sent que ce n’est pas à elle de faire le boulot ! Il faut courir le plus légèrement possible, faire de petits pas et laisser les articulations jouer leur rôle d’amortisseur. 

Mais une fois sur sol meuble, c’est un vrai régal : je suis bien dedans, aucun point de pression, et la languette, malgré son épaisseur, ne gêne pas du tout. Le laçage lui, reste bien en place tout au long de la sortie.

Il faut quelques kilomètres pour que le corps s’ajuste et que le confort devienne naturel, mais une fois trouvé le bon rythme, la chaussure se fait oublier — et là, on savoure pleinement la liberté.


  • Maintien :

Fidèle à l’esprit minimaliste, on ne peut pas attendre d'elle un maintien “fit” façon chaussure de trail classique : la toe box large laisse naturellement plus d'espace aux orteils. Mais l’essentiel est là : le pied ne flotte pas, le laçage tient bien et permet une tenue suffisante, même dans les passages techniques. On garde cette sensation de liberté propre au minimalisme, sans pour autant se sentir instable.


  • Stabilité :

Avec son profil bas et son excellente proprioception, elle reste très stable, même quand le terrain devient joueur. On sent parfaitement le sol, on adapte ses appuis instantanément, et le pied n’est jamais perché trop haut — ce qui rassure dans les dévers ou sur les passages rocheux. Ici, pas d’artifice : c’est le pied qui travaille, et la chaussure ne fait qu’accompagner le mouvement. Résultat, on se sent en confiance et bien ancré au sol.


  • Précision :

Elle offre une précision très naturelle : on sent exactement où l’on pose le pied, chaque appui est finement dosé. Sur terrain technique, c’est un vrai plaisir, car la chaussure répond instantanément aux changements de direction. C’est une chaussure qui apprend à ton pied à redevenir précis.


  • Accroche :

C’est souvent sur ce point qu’on juge une chaussure de trail, et elle ne déçoit pas. La semelle accroche vraiment bien : les crampons mordent efficacement, même sur terrain humide ou enneigé, et l’adhérence reste très correcte sur la roche ou les racines mouillées. Sur sol sec ou meuble, c’est un vrai plaisir : on a envie d’envoyer sans se poser de questions. C’est une chaussure qui inspire confiance et incite à aller chercher un peu de technique.


  • Rigidité :

Sans surprise, on est sur une chaussure très très souple : elle se plie dans tous les sens, une vraie chaussette. C’est exactement ce qu’on attend d’un modèle minimaliste, et c’est ce qui en fait son charme. Le déroulé du pied est fluide, naturel, et on sent que rien ne vient brider le mouvement.


  • Amorti :

Soyons clairs : l’amorti est quasi inexistant. Sur le dur, ça tape — pas de mousse, pas de miracle. La gomme de la semelle n’est pas molle, bien au contraire. C’est ferme, sec, et il faut accepter de laisser ses articulations faire le boulot. À titre de comparaison, je trouve mes Monk Sandal plus souples et absorbantes sur ces surfaces (voir test terrain ici).

Mais encore une fois, la Mesa Trail 2 n’est pas faite pour le bitume : son terrain de jeu, c’est le sentier, le sol meuble, la caillasse, pas le macadam. Et puis… est-ce que nos ancêtres couraient sur le bitume ?


  • Respirabilité :

Je trouve la respirabilité plutôt correcte. Le mesh est assez épais sur l’avant de la chaussure, mais je n’ai jamais vraiment senti de surchauffe, même sur de longues randonnées. Ce n’est pas exceptionnel, mais c’est suffisant pour rester à l’aise tout au long de la sortie.


  • Imperméabilité :

Évidemment, elle n’est pas étanche. Mais le mesh épais à l’avant offre une petite protection je trouve : dans l’herbe mouillée ou sur sol humide, le pied ne se gorge pas d’eau immédiatement. Contrairement aux chaussures classiques, souvent vite lourdes et détrempées, ici le pied reste léger et réactif. On garde donc un bon confort même dans les conditions humides, sans illusion d’étanchéité totale.


  • Solidité / Durabilité :

Après un an à courir, randonner et les malmener sur tous les terrains, elles n’ont pas bronché. Les crampons mordent toujours aussi bien, aucune usure prématurée, pas un accroc sur le mesh, et le pare-pierres reste comme neuf. On sent que la chaussure est faite pour durer : elle encaisse, protège et inspire confiance.


Un mot sur la conception :

La Mesa Trail 2 reflète bien l’esprit Xero : une approche minimaliste, mais sans compromis sur la protection et la solidité. Le mesh est costaud, le pare-pierres bien intégré, et la semelle offre un bon équilibre entre accroche et flexibilité.

S’il fallait pinailler, je trouve la languette et le laçage un peu épais — il y a sûrement quelques grammes à gratter ici, mais peut-être au détriment du confort. Le look, lui, ne remportera pas de concours d’esthétique… mais bon, est-ce qu’on court pour le style ? D’ailleurs, il m’arrive de les porter lors de mes apparitions en ville, avec un jean : elles passent sans problème. On peut donc y voir une certaine polyvalence, finalement.

Une chaussure à tout faire ?

On pourrait aussi souhaiter un mesh un peu plus respirant sur le dessus, ou une gomme légèrement plus tolérante sur les sols durs. Mais dans l’ensemble, la conception est maîtrisée, cohérente et fidèle à la philosophie minimaliste de la marque : aller à l’essentiel, sans superflu, mais avec sérieux.


Conclusion :

Dans un monde où tout devient sur-amorti, technologique et complexe, la Mesa Trail 2 fait l’inverse : elle simplifie, elle épure.

Elle te force à courir avec ton corps, pas contre lui.

Ce n’est pas une chaussure pour tout le monde, mais pour ceux qui cherchent la sensation juste, le geste vrai. Et ça, c’est rare.

Bref, un super outil pour se renforcer… en s’amusant.


Trailutation,

Chris.


« Prenez soin de vos pieds, ils vous mèneront loin. »

— Proverbe africain

Pour qui ?

Pour ceux qui aiment courir librement, tout en gardant un minimum de protection sous le pied.
9/10
Confort
Accroche
Solidité
Maintien
Stabilité
Amorti

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