Avis Tecnica Magma S GTX MS 2022

3 avis Tecnica Magma S GTX MS.

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Note moyenne : 8,3/10
NobruDude

Polyvalence rando/trail avec un confort incroyable et une accroche précise

Avis sélectionné
Profil du testeur : 50 ans | 1,69m | 60kg | Avancé | Fonsorbes
Conditions du test : Un peu de tout, voir ci-dessus

Points forts

Un confort incroyable, des chaussons !
Super accroche en tout terrain, notamment sur les « carres »
Poids contenu
Parre-pierre efficace

Points faibles

Origine de fabrication Vietnam
Peut-être un léger manque d’amorti sur terrain très sec

Avant de partager mon retour ci-dessous, je me dois de remercier chaleureusement l’équipe de 1997Media ainsi que Tecnica qui ont eu confiance en moi pour ce Test Privé. Un grand merci, donc.

Je vous donne ci-dessous un feedback sur les chaussures Tecnica Magma S GTX MS après environ 2 mois d’utilisation et déjà pas mal de sorties (plus de 10 000 D+ déjà)..

Ces pompes sont annoncées comme étant destinées à « la rando, la course et la performance dans tous les types techniques de terrains montagneux », un spectre assez large donc. Ce n’est pas à proprement parler des chaussures de trail, leur utilisation est plus large que ça, elles sont annoncées comme très polyvalentes. En ce qui me concerne, et pour mieux situer ce test, je fais beaucoup de rando (au moins une fois par semaine), qui tournent en général entre 1500 et 2000D+, sur un peu tous les terrains dans les Pyrénées : ça va du sentier bien large, au pierrier infâme, en passant par les prairies herbeuses ou la neige quand il en reste. Pratiquant aussi l’escalade, en salle ou en grandes voies, je ne rechigne pas à poser les mains quand c’est nécessaire. De plus, je marche assez vite (surtout quand je suis seul), et n’hésite pas à courir aussi quand le terrain s’y prête.

Donc, les caractéristiques « large spectre » de ces grolles italiennes semblaient coller parfaitement à ma pratique. Ses éléments principaux sont les suivants :

  • Une tige basse, mais qui remonte quand même pas mal au niveau du talon d’Achille (cf. photos)
  • Une semelle en Vibram très accrocheuse, avec de plus un shape des crampons particulier (soit disant calqué sur les pneus d'enduro pour VTT!!!),
  • Une membrane en Gore-Tex qui doit garantir à la fois l’imperméabilité, et la respirabilité,
  • Un poids mesuré à 320 g le pied en taille 42… ce qui les place plutôt dans la catégorie des chaussures assez légères, mais ce n’est pas là leur principal différenciateur,
  • Un drop à 8mm, ce qui me va assez bien, étant habitué à courir avec un drop à 6mm et souhaitant rester avec un drop assez bas,
  • Une bonne absorption des chocs grâce notamment à une semelle intermédiaire en « EVA moulé par compression avec un composé à fort rebond »,
  • Un super confort grâce à un système qui s’adapte au pied : CAS (Custom Adaptative Shape)
  • Un parre-pierres synthétique très efficace (j’ai tapé les orteils un paquet de fois, et rien à dire, ça protège !!).

Plutôt que de revenir sur les points ci-dessus, je propose d’identifier, au cours des principales sorties que j’ai pu faire, mes sensations sur ces pompes :

Rando tranquille au Pic des Redouneilles (2485m) soit 1600D+/18kms par temps sec et ensoleillé

C’était ma 1ère fois avec ces grolles aux pieds et le principal retour c’était le confort incroyable, dès le début : à l’issue de la journée, je n’avais aucune ampoule, aucun point de friction, rien, de vrais chaussons… pourtant je dois avouer que j’ai quand même couru un peu dans la descente, disons la dernière demi-heure, il fallait bien que j’essaie (Testeur Privé, c’est un sacerdoce !!).

Au cours de la sortie, nous avons traversé quelques pierriers, et là aussi, bonne surprise, le grip est très bon, on saute de rochers en rochers en toute confiance, c’est très stable et accrocheur. J’ai pour habitude de porter plutôt des tiges hautes pour faire le c… dans les pierriers, mais là, ça fait le travail sans sourciller.

A noter aussi quelques passages en zone humide, et cela semble être waterproof, en tout cas quand on met juste le pied dans l’eau et/ou dans la boue.


Petit jogging de 45minutes en bas de chez moi (dans sentier forestier très sec, et quasi à plat)

A nouveau, j’ai beaucoup apprécié l’accroche de la chaussure, en particulier sur des passages en dévers, et aussi pour relancer en avant pied ou sur les petites montées. Par contre, le sol étant très très sec, j’ai trouvé que ça « tapait » un peu. J’ai manqué un peu d’amorti par rapport à mes chaussures d’entrainement habituels. Mais j’impute ça en grosse partie à la dureté du terrain ce jour-là. Et à nouveau, aucun problème de frottement et/ou friction.


Trail au Pic Sauvegarde (2737m) soit 2600D+ / 25Kms, temps sec mais terrain humide le matin (pluies de la veille, rosée)

Le but était d’aller vite, le parcours commence par une bonne montée dré dans l’pentu de 1400D+, avec de grands lacets que j’ai coupés pour la plupart, le terrain était très gras, voire mouillé, y compris les herbes encore trempées de rosée et des pluies de la nuit. Je n’ai pas eu les pieds mouillés malgré ça, donc le Gore-Tex a fait le job, et les passages sur rocher, même un peu humide parfois sont passés en toute confiance, les chaussures accrochent vraiment beaucoup. J’ai ensuite entamé 400 premiers mètres de descente en courant 90% du temps sur du rocher pas stable, et là aussi, méga confiance, je n’ai pas posé de main (ou de fesse), jamais. Après une petite remontée, j’ai enchainé par une grande descente de 1000D- à bloc dans du terrain assez roulant. Supers sensations. On sent super bien le terrain et on peut adapter la foulée, les pompes se plient bien à l’avant et on peut absorber les chocs, vraiment super, et encore une fois l’accroche est au RDV. Après une nouvelle remontée de 1000D+ ou le barbu commençait à être un peu trop entamé pour ressentir quoique ce soit, la grande descente finale, à nouveau sur du terrain bien roulant fut un réel plaisir, sans quasi jamais déraper involontairement. Très bon grip donc.


Mission 3000s dans le Luchonnais (2600D+ / 29Kms, qqs pas d’escalade en II+/III sur du bon rocher)

Le but était donc d’enchainer plusieurs 3000s Pyrénéens dans la même (grosse) journée, dans l’ordre, les Gourgs Blancs (3129m), le Jean Arlaud (3065m), les 3 Clarabides (3020m pour le plus haut), le Camboué (3043m) et le Saint Saud (3003m).

Donc départ de nuit très tôt dans une brume infâme qui a duré plus de 2h (i.e. le temps que je passe au-dessus), donc pendant tout ce temps, tout était trempé, c’est un peu presque comme si j’avais marché 2h dans de l’eau… et là, les pompes n’ont pas résisté à l’humidité, j’avais les pieds trempés. Je ne sais pas si la flotte est rentrée par les chaussettes (en short sans guêtre) ou a traversé la membrane ? En tout cas, ça faisait ‘floc-floc’ … par contre, j’ai continué comme ça, et ça n’a finalement pas été gênant, ça a fini par sécher au bout d’un moment dans la journée.

Pour les quelques pas d’escalade finale, notamment pour les Gourgs Blancs et le Jean Arlaud, j’ai vraiment apprécié le grip des Magma, ça tient bien, même sur les carres externes/internes qui sont arrondis (voir photos), c’est vraiment appréciables… et encore une fois, sécurisant.

La plus grande partie de la journée s’est passée (dû à l’altitude de la course) dans des pierriers, plus ou moins stables, en montée comme en descente, et là, ces pompes sont vraiment parfaites et permettent de bien appréhender le terrain. A la descente, le talon un peu proéminent (voir photo) permet de bien le planter pour faire de grands pas, supers sensations.

Et encore une fois, malgré la longueur de la sortie (11H30) et l’humidité du matin, aucun problème de friction et aucune ampoule, c’est presque incroyable pour moi qui suis sujet à ça d’habitude ! Un super confort donc, vraiment.


Voilà, je m’en suis aussi servi pour d’autres petites sorties où les sensations ont été les mêmes, à noter quand même le parre-pierres bien efficace à l’avant (c’est pour moi un must d’une chaussure de trail).

En ce qui concerne la longévité, j’ai un avis bien tranché là-dessus : ça ne doit en aucun cas être un paramètre important. Je m’explique, une chaussure de trail/rando, qui va voir plus de 20 à 30 milles mètres de dénivelés positif et négatifs par an, n’est pas destinée à durer. En effet, la semelle en Vibram va naturellement « se consommer », et c’est normal ! Une chaussure de ce type-là doit durer une saison, 2 grand maximum. Donc, en gros, les semelles seront normalement mortes bien avant le reste, notamment le mesh en Gore-Tex.

A noter enfin qu’il est possible de cramponner avec ces Magma car la tige basse est en fait assez haute : voir la photo (test dans mon jardin, pas encore eu l’occas d’essayer sur un névé !).


Résumé / wrap-up

Des pompes dont la polyvalence rando/trail se devait d’être testée, et qui au final répondent de façon quasi parfaite : un confort incroyable (et de suite), une accroche très précise sur tous les terrains difficiles et techniques… à ne pas utiliser sur terrain très sec.

Pour qui ?

Pour le randonneur rapide qui n’hésite pas à courir ici ou là… plutôt pour la montagne et ses terrains compliqués/techniques.

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