Avis Valandre Swing 900 Neo 2021

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Eskilsdotter

Chaud et douillet, j'ai hâte de dormir dehors !

Profil du testeur : 25 ans | 1,70m | Avancé
Acheté : 350€ en magasin
Conditions du test : En bivouac 4 saisons, par tout temps.

Points forts

Chaud, idéal pour du 4 saisons
Doux et confortable
Finitions de qualité
Possibilité de le faire entretenir directement auprès de la marque

Points faibles

R.A.S. au niveau de la performance
Peut-être une présence de PFAS et PFC (une hypothèse personnelle, rien de confirmé)

Mise en contexte : pourquoi ce sac de couchage ?

En 2020, je me cherche un sac de couchage pour une utilisation en automne et en hiver. Après avoir fait du lèche-vitrine dans plusieurs magasins, mon choix se porte sur un Swing 900 Neo de Valandré, en taille S, pour environ 350€.

Après 5 années d'utilisation, il me paraît temps d'en faire un test !


Caractéristiques techniques

Ce modèle n'étant plus fabriqué par Valandré, voici quelques caractéristiques chinées sur des sites de revendeurs :

  • Température de confort de -8,8°C, et limite de confort de -16,3°C;
  • Tissus intérieur et extérieur traité DWT (Durable Water Repellent) de la société japonaise Asahi-KASEI® ;
  • Duvet de canard fermier, 90% duvet / 10 % plumettes, avec un pouvoir gonflant de 650 cuin ;
  • Forme sarcophage ;
  • Modèle "gauche" ou "droit" disponible (selon l'emplacement de la fermeture éclair) ;
  • Capuche avec col rembourré et cordon de serrage ;
  • Poche intérieure.


Remplit-il ses promesses ?

Performances techniques

Les températures de confort sont évaluées selon la norme EN 13537:2012 :

  • -8,8°C en confort ;
  • -16,3°C en limite de confort ;
  • -37,7°C en extrême (mais bon, je croise les doigts pour ne jamais en faire l'expérience).

Je l'ai utilisé, grosso modo, de 10°C à -10°C, toujours avec un drap de soie.

Quand on approche les 10°C, j'ouvre le sac sous peine d'avoir chaud. En approchant des -10°C, je dors avec une sous-couche de vêtements et je me blottis sous la capuche que je serre jusqu'à n'avoir que le nez qui dépasse. Le corps reste bien au chaud, c'est donc une réussite, même pour moi qui suis frileuse !

J'ai déjà eu froid... mais par le dessous ! Le problème vient en fait de mon matelas, qui est lui un matelas 3 saisons et ne me suffit pas pour du bivouac hivernal.

En plus de sa chaleur, il est très doux et confortable. C'est un vrai plaisir de se glisser dedans quand les températures chutent. 

Poids et volume

En taille S et avec son sac de compression, son poids est d'environ 1350g. Pour un sac avec une température de confort -8°C, c'est tout-à-fait acceptable, quoiqu'il est possible de trouver un peu plus léger... pour un peu plus cher.

Compressé, on obtient un cylindre de plus ou moins 30cm de long et un diamètre de 20cm, soit environ 9L.

Si c'était à refaire, je le prendrai en M pour mon 1m70. J'ai en effet opté pour une taille S de longueur 175cm, qui me convient bien mais peut être un poil serrée au niveau des pieds. Mes orteils touchent le fond du duvet, ce qui peut être inconfortable.

Durabilité et entretien

Au bout de 5 ans d'utilisation au rythme d'une dizaine de nuit par an, il commence à perdre en volume (sur une zone bien précise : le haut des jambes en face avant). De plus, l'utilisant toujours avec un drap de soie, je ne l'ai jamais lavé. Il nécessiterait donc une petite séance de soins : lavage et regarnissage. C'est une conséquence d'utilisation normale des sacs de couchage en duvet, je ne considère donc pas ça comme un défaut.

A noter qu'en dehors de mes treks et bivouacs, il est stocké dans son filet de rangement dans la pièce à vivre (donc ni dans un garage, ni dans une cave humide). Valandré précise bien sur son site que pour bien conserver son sac de couchage dans la durée, il faut le laisser se dilater au maximum, dans son filet ou même suspendu.

Il ne présente ni trace d'usure du tissu, ni finition endommagée (type couture ou fermeture éclair qui aurait mal vieilli). C'est donc un sac résistant à l'usure, qui pourra sans doute me suivre très longtemps si je l'entretien convenablement.

Je n'ai donc aucun regret sur la durabilité générale de ce sac de couchage.

Valandré propose un service d'entretien pour ses produits, je les ai contacté pour obtenir une idée des tarifs et des délais. J'actualiserai ce test, ou posterai un commentaire lorsque j'aurais plus d'informations pour juger de la qualité de leur SAV.


Les petits +

  • Les velcro et le cordon de serrage qui permettent de bien fermer la capuche par grand froid ;
  • Une petite poche intérieure pour y glisser son téléphone et le préserver du froid ;
  • La possibilité d'avoir un modèle "gauche" ou "droit", pour jumeler son sac avec celui de son ou sa partenaire.


Les petits - 

  • Contrairement aux idées reçues qui persistent, Valandré ne fait pas du Made in France. Si leur duvet d'oie est d'origine francaise, leurs ateliers sont en Tunisie et leurs tissus sont japonais. Le produit reste cependant d'excellente qualité ;
  • Au vu de l'année de production, le traitement DWR appliqué aux tissus contient probablement des PFC et PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées, qui sont de forts perturbateurs endocriniens). Mais l'entreprise Asahi-KASEI propose désormais des alternatives qui en sont dépourvues. A voir si Valandré opte ou non pour ces alternatives sur les modèles à venir.


Conclusion

Un excellent duvet, chaud, compact et de bonne facture ! Les tissus et finitions sont résistants à l'abrasion, et je n'ai aucun mal à croire qu'avec un bon entretien, ce sont des duvets qui durent plusieurs décennies.

A recommander à tout randonneur qui cherche un duvet 4 saisons (à condition d'avoir un matelas convenable, bien sûr).


Pour qui ?

Celles et ceux qui recherchent un duvet de qualité, chaud, confortable et durable, pour une utilisation 4 saisons.

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