Bien choisir son sac de couchage

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Bien choisir son sac de couchage

Pour passer une nuit au chaud sous les étoiles
article Les tutos outzer
Staff
AlexOutzer
Texte :

Les journées se rallongent doucement à mesure que se rapproche le solstice d'été, et les longues soirées printanières nous arrachent à la torpeur hivernale qui, pendant plusieurs mois, nous a laissé croire que notre salon était l'endroit le plus accueillant au monde le soir venu. 

Mais ça y est, le retour des températures clémentes conjugué à l'étirement des journées nous invite à délaisser le confort de nos chambres douillettes, pour, l'espace d'une ou plusieurs nuit, vivre l'expérience d'un bivouac en pleine nature. Et pour s'assurer que cette expérience soit un moment agréable, qui deviendra lui-même sans doute un bon souvenir, mieux vaut s'assurer que l'on emporte avec soi le matériel adéquat. Rien de plus désagréable que de passer une nuit frigorifié dans le duvet que l'on a négligemment attrapé chez soi sans en connaître les caractéristiques et précautions d'usage.

On vous donne ici quelques éléments pour vous permettre choisir le sac de couchage adapté à votre pratique Nous avons analysé pour vous les principaux paramètres à prendre en compte lors du choix de votre duvet !

La température confort

Tout d'abord, le paramètre principal qui va déterminer vers quel catégorie de duvet se tourner est la température de confort. Elle indique la température extérieure jusqu'à laquelle votre duvet vous permet de passer une nuit confortable. 

La norme européenne EN 13537 permet une évaluation homogène des différentes températures d'utilisation des sacs de couchage. Les fabricants indiquent généralement 3 niveaux de température :

  • Température confort : le dormeur passe une nuit confortable en position détendue, et est en situation d'équilibre thermique
  • Température limite : on commence ici à trouver la nuit moins reposante, car c'est la température à laquelle le dormeur est à la limite de la sensation de froid, en adoptant une position recroquevillé sur lui-même afin de limiter les déperditions de chaleur
  • Température extrême : dans cette situation, le sommeil devient a priori le cadet de vos soucis, le sujet (plutôt que dormeur donc) est à la limite de l'hypothermie pouvant entraîner la mort

Si la standardisation des conditions de ces tests permet de les comparer dans des conditions assez identiques, il faut bien garder à l'esprit que ces tests sont effectués en laboratoire et que une fois sur le terrain, des paramètres externes à la constitution du duvet sont à appréhender. En effet, l'isolation au sol est un facteur qui entre en jeu : tous les matelas n'ont pas la même résistance thermique (notée R-value par les fabricants). De plus le taux d'humidité de l'air, ainsi que le niveau de fatigue du sujet, sont autant de paramètres à bien prendre en compte pour optimiser son sommeil.

Pour en revenir à la température confort, on considère souvent que pour un bivouac en montagne en conditions estivales, un sac de couchage de température confort 5° est un minimum, et si vous optez pour un modèle 0°, vous êtes plutôt bien armé pour faire face aux nuits estivales de moyenne montagne. Plus vous envisagez des bivouac tôt au printemps, tard à l'automne, ou haut en altitude (généralement plus haut que 2750m), plus vous devrez surveiller les prévisions de températures pour la nuit, les températures deviennent rapidement négatives !

Le garnissage

Le garnissage désigne la matière utilisé pour assurer l'isolation thermique. On rencontre deux types de garnissage pour les sacs de couchage : duvet ou synthétique, et vous opterez pour l'un ou l'autre en fonction de votre usage :

  • Duvet : En duvet d'oie ou de canard, ils sont constitués d'un mélange de plumes et de plumettes (ce sont les plumettes qui procurent le gonflant au sac), données sous la forme d'un pourcentage qui explicite la répartition de ces deux matières. Les sacs de couchage en duvet présentent l'avantage d'être plus légers et compressibles et donc de présenter un encombrement moindre une fois rangés par rapport à un duvet de même température confort en synthétique. En revanche, ils demandent davantage d'entretien : il faut les stocker hors de leur sac de compression pour préserver leur pouvoir gonflant et ainsi leurs capacité d'isolation, et ils perdent leurs propriétés isolantes lorsqu'ils sont humides. Attention à bien les garder sec donc (dans un sac plastique pendant la randonnée par exemple). De plus, ils sont généralement sensiblement plus chers que les modèle synthétiques, et leur nettoyage est généralement plus contraignant.
  • Synthétique : Ces modèles permettent un entretien plus facile car ils passent facilement en machine, peuvent être stockés compressés, et résistent mieux à l'humidité que les modèles en duvet. En revanche, à performance thermique égale, ils sont plus lourds et plus encombrants une fois stockés.

Les modèles en duvet seront à privilégier pour un usage plutôt orienté "sportif" où le gain de poids aura une réelle plus value, que ce soit sur une longue itinérance, ou en alpinisme lorsque le sac est déjà bien assez chargé d'équipement et ferraille diverse par exemple. Pour un usage davantage orienté "loisir", un sac en synthétique fera l'affaire. A noter que certaines marques proposent des modèles hybrides qui combinent les propriétés des deux types de garnissages.

La forme

On rencontre là aussi deux types de sacs de formes de sacs :

  • Forme couverture : le sac a une forme rectangulaire, idéale pour avoir de l'espace à l'intérieur du sac et se mouvoir à loisir pendant la nuit. Cependant, son faible ajustement fait qu'il contient beaucoup d'air et qu'il va être plus difficile à chauffer. A éviter donc si l'on bivouac en montagne. En général, cette forme concerne des duvets ayant des températures confort supérieures à ou égale à 15°. Si vous avez bien suivi jusque là, ce n'est donc pas celui que vous embarquerez en montagne !
  • Forme sarcophage : pas forcément évident si l'on est pas habitué. Son côté ajusté vous fera regretter la suavité des draps de soie de votre lit à baldaquin. En revanche, leur forme anatomique optimise le volume d'air à tempérer pour passer une nuit au chaud, et sont également moins encombrants. Plus la température de confort est basse, plus ils sont généralement ajustés, en particulier au niveau des pieds. Ils comprennent également en général une capuche ajustable par cordon de serrage.

Certains duvets intègrent également une collerette au niveau des épaules qui permet de mieux retenir la chaleur afin d'éviter les fuites par l'ouverture située au niveau du visage, et permet également d'utiliser le duvet sans sa capuche sans déperdition excessive.

Les autres astuces de baroudeur des cimes pour passer une bonne nuit

Comme énoncé plus haut, avoir un bon duvet (comprenez par là "adapté aux conditions") ne suffit pas forcément à passer une nuit au chaud. D'autres paramètres sont à optimiser pour se glisser avec autant de douceur que faire se peut dans les bras de Morphée : 

  • Bien choisir son matelas : Et oui, comme pour le duvet, tous les matelas ne se valent pas en terme d'isolation. On ne s'attardera pas ici sur le confort ou le système de gonflage, mais il faut savoir que la performance thermique d'un matelas varie d'un modèle à l'autre. Elle est exprimée en R-Value : plus celle-ci est élevée, plus le matelas isolera du sol (et moins votre petit corps fatigué tentera vainement de réchauffer la terre). En revanche, la R-Value n'est pas une norme et tous les fabricants ne la communiquent pas. C'est néanmoins un bon indicateur de comparer les produits d'une même marque, car on peut espérer que les mesures ont été réalisées dans les mêmes conditions.
  • Utiliser un drap de sac : privilégier l'utilisation d'un drap de sac en soie vous permettra de réguler la température à l'intérieur du sac, et de gagner quelques précieux degrés si la fraicheur de la nuit flirte avec les limites de la température confort de votre chrysalide. De plus, il permet de faciliter le lavage : au lieu de passer le sac de couchage en machine, vous lavez le drap de sac. Et le bonus ultime, il est utilisable si vous partez dormir en refuge et que les couvertures sont fournies (ce qui est généralement le cas). Convaincu ? Foncez


On espère vous avoir éclairé et donné envie de partir passer la nuit au grand air, on compte sur vous pour poster vos avis matos par ici et aider les indécis qui seraient encore à la recherche du sac de couchage de leurs rêves, et n'hésitez pas à nous faire rêver en postant vos plus belles photos de bivouac de ce côté du site !

Staff
AlexOutzer
Texte Alexandre
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