Poulaient aime cet Outzer LIVE
Le wagon est plein, tous les emplacements pour vélos sont pris, ça valait le coup de réserver. L’Helvétie c’est beau, tu peux voyager avec ton vélo dans les trains et pas mal de cars postaux. Il faut juste lui acheter un billet (au vélo) qui coûtera la même prix que celui d’un marmot. Parfois, il faut savoir choisir. Il faut en plus réserver une place pour la bête à deux roues, c’est 2.- par trajet et c’est obligatorisch, naturlich. Pour les gosses, pas besoin de réserver.
En fait, la Suisse c’est comme le baby foot, tu mets une pièce et tu peux jouer.
C’est donc sans enfants que je profite de l’efficacité hélvétique pour traverser les Alpes dans un wagon bondé de cyclistes et randonneurs. Le tunnel est d’une efficacité redoutable. Qu’il permette de relier Berne à Visp en moins d’une heure est une chose. Mais son pouvoir sur la météo est étonnant : il transforme un temps merdique en un ciel bleu radieux. Oui, en sortant du tunnel, le Valais arrache des ooohhhhh de stupéfaction à la horde d’excursionnistes que nous sommes.
Le tunnel du Lötschberg joue sur tous les concepts de temps. Es ist so.
Le car postal qui s’apprête à partir pour Blatten (bei Natters) est plein de vélos. Ne m’étant pas plus pressé que ça, j’arrive dernier. Plus de place. On rigole avec le chauffeur qui, tout en ouvrant la soute m’explique qu’il font du surbooking avec ces histoires de réservation. Ça rapporte le vélo. Heureusement que j’ai pas pris les gosses, leur mère aurait pas trop apprécié les savoir en soute.
Bref, sachez simplement qu’un vtt 29 pouces rentre dans la soute du car postal. Voilà. Un enfant aussi, sans doute, mais passons.
En grand feignant et muni d’un beau magic pass, je pénètre dans la télécabine qui nous amène à Belalp. Bondée elle aussi, une classe de collégiens a de la chance.
Enfin, c’est la délivrance. L’heure de jouer la meilleure balle de baby-foot de la journée. Il fait un temps magnifique. Cap à l’est pour commencer, histoire de découvrir un peu le coin. Vers Aletschbord, superbe panorama sur le glacier d’Aletsch. Une longue langue glaciaire, enfin longue… Honnêtement, elle m’a fait peine à voir. Le recul est chaque année plus rapide. Et même en faisant l’idiot en vélo et en train, le mode s’assèche et la glace fond.
En tournant la tête, le Cervin au fond, les sommets du Mischabel, le Weisshorn… C’est beau le Valais.
L’idée de cette journée est de redescendre à Brig par le Nesselloop, une route officielle VTT qui offre une belle descente de 1500m en d-. C’est ni plus ni moins qu’un sentier de rando avec une signalétique pour dire au VTTistes de faire attention aux piétions et vice versa. Pas d’aménagement particulier pour le bike.
Globalement peu de monde sur ce sentier, la première partie est de toute beauté jusqu’à Nessel. Un sentier plus ou moins roulant qui permet de faire un peu de repérage pour cet hiver même si un nuage tenace s’accroche à 3000m.
A partir de Nessel, après avoir apprécié la vue plongeante sur Brig on entre dans la forêt par un single raide et pas si facile à manoeuvrer pour l’autodidacte du guidon que je suis. Beaucoup de pierres, c’est un peu technique quand-même mais pas dangereux. Je suis mal équipé avec mon vélo de trail. Les autres cyclistes ont tous des enduros, ça m’apprendra. Je mets donc parfois pied à terre,
Fin du parcours officiel à Birgisch, mais d’autres petits singles bien amusants permettent d’arriver à Natters et de rejoindre la gare de Brig.
Une dernière pièce dans le babyfoot des réservations de vélo et de retour dans le tunnel. Il marche aussi très bien dans l’autre sens, au Nord des Alpes le ciel est toujours gris, je comprends pourquoi l’herbe est si verte.
Activité pratiquée : Vélo
Lieu :
Matos utilisé
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