Peu de temps après m'être offert mon sac de couchage (il y a 5 ans déjà), j'ai investi dans un sac de soie. Mon objectif premier était de limiter le salissement de mon sac de couchage pour optimiser sa durée de vie. Je me suis orientée vers un sac en soie pour deux raison : la légèreté, et les intérêts thermiques.
N'ayant plus beaucoup d'argent à dépenser pour de l'accessoire, j'ai opté pour le modèle de Forclaz, le MT500, proposé aux alentours de 45€ et étant alors parmi les moins chers du marché.
Bénéfices thermiques
En terme de thermicité, difficile de quantifier l'optimisation réelle de "1,5 à 2°" promise par Forclaz (et par la quasi-totalité des marchands de draps de soie, en fait). En bivouac comme en refuge, les conditions étant tout le temps différentes, ça me paraît impossible à évaluer sur la base de mon simple ressenti.
Confort et taillant
J'ai pour ma part opté pour un sac à viande de forme sarcophage, car c'est la forme de mon sac de couchage 4 saisons. Si vous recherchez un drap de soie pour faire du refuge exclusivement, un drap droit est peut-être plus pertinent car plus spacieux à longueur égale.
Ce modèle est vendu en taille unique, de 77cm au plus large (épaules et capuche) et 220cm de long (capuche incluse), ce qui devrait convenir à une grande majorité de la population. En revanche, l'ouverture est seulement sur le premier tiers du drap et non tout du long. Il faut donc "s'enfiler" dedans, ce qui peut sans doute demander quelques contorsions aux plus épais et aux plus grands d'entre nous.
A part ça, je le trouve confortable : le matériau est doux sur la peau et je ne me sens pas à l'étroit, bien au contraire. Je suis sûre qu'il conviendra à toutes les personnes de mon gabarit (disons jusqu'à 1m70 et 65kg). Pour les plus grands et les plus petits, je ne saurais m'exprimer.
La capuche peut être gênante si l'on se retourne dans la nuit. Personnellement, je ne l'enfile qu'en plein hiver, quand je suis bien molletonnée dans mon sac de couchage avec seul le museau qui dépasse. Elle présente quand même un avantage indéniable : ne pas encrasser la capuche de notre sac de couchage, car une tête, ça transpire fort.
Un point cependant est enquiquinant : il est difficile à faire rentrer dans sa housse. Il faut le plier vraiment soigneusement, en le tenant bien compressé. J'ai fini par découdre la couture le long de la housse, et utiliser le surplus de tissu de cette couture pour ajouter de la marge au volume de la housse. Ca va bien mieux comme ça, mais bon, les vaillantes équipes de Décathlon auraient pu prévoir le coup.
Durabilité
Après quasiment 5 ans d'utilisation, les coutures commencent à présenter quelques traces de fatigue, mais rien de grave, et cela peut facilement se rattraper avec du fil adapté et une aiguille. Je précise que je ne bouge pas dans tous les sens quand je dors. Si vous êtes à l'étroit dans le drap et qu'en plus vous êtes un gros bougeur, je ne promet rien.
Un bon point, le tissu est toujours intact : ni bouloche, ni trace d'usure.
Un seul moyen pour faire tenir la soie dans le temps : la laver convenablement.
Mais au fait, comment ça se lave la soie ? Deux règles sont à respecter pour bichonner la soie : ne pas l'échauder, ne pas la froisser. En clair, on la lave à la main et à l'eau froide, sans la frotter.
Pour ma part, je lave mon drap de soie en le "pressant" avec mes mains sans trop insister, dans une eau savonneuse avec un peu de lessive liquide ou de savon de Marseille. Je le laisse reposer dans l'eau savonneuse une dizaine de minutes, puis je le rince à l'eau claire sans l'essorer. Je le suspend ensuite de son long pour qu'il ne se déforme pas et je le laisse sécher comme ça.
Evidemment, repassage à éviter (mais si c'est vraiment nécessaire, c'est aux températures minimales).
Forclaz nous propose ici un tarif très intéressant (quoiqu'en augmentation ces dernières années) pour un accessoire de bivouac qui n'est pas à la portée de tout les portefeuilles. Il s'agit d'un sac à viande durable à condition bien sûr de le laver convenablement, la soie étant un matériau capricieux.
Un bémol : une housse de rangement un poil plus grande aurait été plus avisée.
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