Les cotations d'escalade

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Les cotations d'escalade

5b ? 6a+ ? Kamoulox ! C'est quoi ce charabia ? Il y a quelques clés à connaitre pour que le système de cotation devienne limpide, au moins sur le papier, parce qu’une fois sur le caillou c’est une autre histoire. 
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Un système d’échelle

Le système de cotations en escalade permet d’évaluer la difficulté à gravir une voie. De la même façon dont on classe une piste de ski selon une couleur en fonction de sa difficulté (pour rappel : vert, bleu, rouge, noir) on va ici donner une valeur de difficulté à une voie. A la différence du classement des pistes de ski qui se base sur des critères précis (degrés de pente maxi, largeur, longueur, …), les cotations d'escalade ne se basent que sur le ressenti du grimpeur. Une cotation de difficulté objective donnée en toute subjectivité.

Historiquement, le système de cotation en escalade était fermé, il allait de 1 à 6. Mais les grimpeurs étant capables de gravir des parois de plus en plus techniques et difficiles le système est devenu ouvert, c’est à dire qu’il peut évoluer pour aller au-delà du grade 6. Aujourd’hui l’échelle de difficulté s’étend jusqu'au grade 9.

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Sur le papier

En France le système s’étend de 1 à 9, chaque palier est divisé en trois niveaux signalés par les lettres “a”, “b” et “c” eux même nuancés par un “+”. 

Ce qui donne : 1, 2, 3a, 3b, 3c, 4a, 4b, 4c, 5a, 5a+, 5b, 5b+, 5c, 5c+, 6a, 6a+, … , 9b

On commence à utiliser les mains à partir de la cotation 2 et on débute l'escalade généralement dans le 3/4. Le niveau 5 s'atteint rapidement avec un peu de pratique et il est difficile de franchir le 6 sans un entrainement régulier.

Histoire de compliquer un peu les choses il existe plusieurs échelles de cotations, l’échelle française en est une parmi d’autres. Voici un tableau faisant le parallèle entre les échelles française, américaine, allemande et UIAA (l'Union Internationale des Associations d’Alpinistes qui a tenté une standardisation internationale).


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Qui donne la cotation ?

Le premier grimpeur à réussir l’ascension d'une voie est celui qui donne la première cotation. Cette cotation est ensuite révisée par les grimpeurs suivants. Au bout d’un moment on se met d’accord et on fixe la cotation sur une valeur qui fait consensus.

Les voies les plus dures du monde n’ayant été parcourues que par quelques personnes, certains nouveaux répétiteurs décotent la difficulté. C’est le cas d'Adam Ondra qui a par exemple décoté plusieurs 9a et 8c+ en 2012 à Red River Gorge (USA).



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Dans la pratique

La difficulté indiquée sur le topo (ou au pied des voies) représente donc le passage le plus dur de la voie. Mais cette difficulté n’est pas forcément du même type à chaque fois. 

Certaines voies vont avoir un passage technique très court qui "fait la cotation" alors que le reste sera un cran en dessous. A l’inverse d’autres voie sont plutôt homogènes et c’est la continuité de la difficulté à soutenir qui va alors faire le niveau. 

On parle aussi parfois d'une section ou “pas morpho” qui crée une réelle difficulté pour les personnes un peu courtes sur pattes. 


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Il n'y a pas que la falaise dans la vie

Le bloc

Le bloc possède ses propres systèmes de cotations. Il y en a plusieurs, histoire de continuer à ne pas faire simple, donc on n'entrera pas dans les détails ici. Le principe d'échelle étant toujours présent et la manière d'attribuer les cotations se faisant sur le même principe, c'est la nature des difficultés, spécifique au bloc, qui diffère de la voie.


L'escalade artificielle

En escalade artificielle on progresse via des points qu’on place dans le rocher. La cotation pour ce type d’escalade va donc se baser sur la raideur de la paroi, la fiabilité des points et l’exposition générale (l'exposition correspondant au danger en cas de chute). On cote ces voies de A0 à A6.

  • A0 : tous les points sont déjà en place et résistent à une chute.
  • A1 : le grimpeur pose les points lui même, les points résistent à une chute.
  • A2 : le grimpeur équipe la totalité de la voie et la majorité des points résistent à une chute.
  • A3 : passages techniques avec de bons points entre ces passages, la chute peut être longue.
  • A4 : passages techniques très longs, points peu fiables et espacés.
  • A5 : les points ne résistent pas à la chute, progression technique longue, chute interdite.
  • A6 : chute strictement interdite, les points et même les relais ne résistent qu’au poids du grimpeur.


Grande voie et montagne

En montagne la cotation de difficulté n’est qu’un indicateur parmi d’autres. Si on s’aventure en grande voie et/ou en alpinisme on prend en compte de nombreux paramètres pour déterminer la difficulté d'une voie :

  • l’engagement
  • l’exposition
  • la qualité de l’équipement en place
  • la difficulté en rocher
  • la difficulté en glace
  • la difficulté en mixte

Cet ensemble de critères donne une cotation globale de la voie qui s’exprime en lettres :

  • F : facile
  • PD : peu difficile
  • AD : assez difficile
  • D : difficile
  • TD : très difficile
  • ED : extrêmement difficile
  • ABO : abominable

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Un commentaire

GeoC "On parle aussi parfois d'une section ou “pas morpho” qui crée une réelle difficulté pour les personnes un peu courtes sur pattes."

Je ne comprends vraiment pas pourquoi cette phrase est accompagnée d'une photo de nico ... ;)

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