Riders of the sand
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Riders of the sand

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Après avoir vu un post Instagram de Candide Thovex skier une dune de sable au Pérou il y a plus d’un an, le poison de l’envie s’était insinué en moi… Par chance, j’avais prévu un voyage de six mois à travers l’Amérique latine, et réaliser ce doux rêve me semblait une évidence !

Après cinq mois de voyage entre les Alpes, les États-Unis et l’Amérique latine, me voilà enfin au Pérou, ma dernière étape avant de rentrer en Europe. Deux jours plus tôt, j’étais au sommet du Huayna Potosí en Bolivie, et maintenant me voilà dans un bus en direction d’Ica et de la célèbre oasis de Huacachina, haut lieu du tourisme péruvien.

L'Oasis

Les photos parleront d’elles-mêmes. Le lieu vous plaira ou non, mais pour ma part, c’était une première, et j’ai apprécié cet endroit insolite. Les palmiers, l’étendue d’eau, le coucher de soleil et les dunes à perte de vue (si l’on regarde dans la bonne direction) m’ont véritablement charmé.

Je lisais récemment un article affirmant que “95 % des touristes se rendent sur moins de 5 % de la planète…”. À Huacachina, nous sommes clairement dans ces 5 %. Aucun Péruvien ne vit dans l’oasis, qui n’est composée que de restaurants, d’hôtels et de bureaux de tours opérateurs. Ambiance 100 % tourisme, avec des buggys qui filent à toute allure sur les dunes jusqu’à tard le soir. Mais pour quelqu’un qui adore les dunes comme moi, cela reste un endroit magnifique.

Taxi des dunes

Hors de question de s’éreinter à grimper les dunes à pied ! Le tourisme moderne inclut les remontées mécaniques… version désert. Et quelle meilleure manière de s’y plier que de grimper dans un buggy survitaminé, prêt à avaler les pentes comme un roller coaster en roue libre ? On s’accroche, on crie, on rit pendant que le pilote stoïque visiblement en mission pour tester les limites de la gravité, nous propulse à toute allure dans ce décor de rêve. Sensations garanties, poussière incluse.

Time to ride !

Nous voilà enfin arrivés au sommet : l’heure de la descente a sonné.

Le matos : skis, bâtons, chaussures et casque — comme en station. Rien de très spécial, à deux détails près : 

- Le sable, infiltré depuis des années dans les articulations, rend la fermeture des fixations particulièrement laborieuse.

- Le dessous des skis est recouvert de "semelles" artisanales, semblables aux chants utilisés pour masquer le contreplaqué sur les meubles. Ces bandes sont collées puis poncées pour offrir une surface aussi lisse que possible.

Ah oui, j’oubliais : ici, dans le désert, le short et le T-shirt remplacent la combinaison de ski !

La préparation : descendre, ça se mérite (un peu… même si on n’a pas vraiment grimpé à pied). Place à l’atelier fartage ! Notre guide a acheté une bougie avant l’ascension et nous en distribue un morceau à chacun. Avant chaque descente, il faut frotter la bougie sous les skis pour y déposer une couche homogène de cire. Pourquoi ? Parce que cette cire crée une surface lisse et glissante sur la semelle, facilitant le "surf" sur les grains de sable. Elle protège aussi la semelle de l’abrasion causée par la glisse. Sans cire, les skis accrochent trop et peinent à prendre de la vitesse. Avec, on retrouve une sensation de glisse étonnamment proche du ski sur neige !

Départ : juste avant de partir, quelques aller-retours du ski contre le sable pour chauffer la cire et c'est parti ! 

Sensations ? Comme du ski ! J’ai été un peu hésitant sur la première dune — la moins raide, en plus — le temps de trouver mes marques. Je forçais les virages, faute de vitesse. Mais dès les dunes plus pentues, c’est le bonheur total : ça glisse tout seul, c’est fluide, facile, un pur plaisir. Si je devais comparer avec la neige, je dirais que c’est comme skier vers 11h du matin : la piste est légèrement travaillée, la neige un peu molle… mon moment préféré !


Que dire de plus ? Essayez !

Franchement, c’est une activité hors norme. À Huacachina, les guides proposent ski, snowboard ou sandboard — au choix. Pour ma part, je n’ai testé que le ski, mais il y en a pour tous les goûts. Petit conseil : pour vraiment profiter du ski, il vaut mieux savoir descendre des pistes bleues ou rouges. Sinon, comme sur neige, vous commencerez par une première leçon… avec en bonus du sable dans les vêtements !


Skier dans le désert était un rêve pour moi — je n’ai pas été déçu. Je vous laisse avec quelques dernières photos.

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