La saison dernière j’étais à la recherche d’un baudrier. Pas juste un bout de sangle pour m’attacher au bout d’une corde, mais un truc confortable, fiable, et capable de m’accompagner dans mes sorties sportives, que ce soit grimper un mur ou me suspendre dans les coins les plus improbables. Je savais que tôt ou tard, j’allais vouloir mettre un pied dans l’alpinisme, alors autant investir dans un modèle qui pourrait suivre la cadence. Et là, je tombe sur le Jane III d’Edelrid, en bleu, rose et vert. Déjà, rien que les couleurs, c’est un arc-en-ciel en baudrier. C’est presque un signal de détresse visuel, si je me perds, les secours n’auront qu’à viser la tache colorée qui clignote au ☀️ . Mais derrière le style, il y a du sérieux. Côté technique, on est sur du solide, boucles Slide Block qui se règlent en deux secondes, même avec les doigts gelés, tours de cuisse réglables qui s’adaptent à ton gabarit, rembourrage bien placé pour éviter de se brûler les hanches après quelques minutes suspendue, et porte-matériels généreux qui accueillent tout ton barda sans t’arracher l’épaule. Mais le Jane III, je ne me suis pas contentée de le promener gentiment en salle ou en extérieur. Non. Lui, il a vu des choses.
Salle d’escalade ? Check.
Via ferrata ? Check.
Neige ? Check (oui, je l’ai même utilisé pour tracter quelqu’un dans la neige, façon mule de montagne).
Et un jour, combo ultime, via ferrata + trail. Oui, courir avec un baudrier. Un concept qui pourrait passer pour une punition médiévale, et pourtant… nickel. Pas de point de pression, pas de frottement, pas de sensation de blocage dans les mouvements. Même en courant dans des portions un peu techniques, il se fait oublier comme si je portais… rien. Et petite anecdote en plus inutile mais drôle, l’internat ? Ah, l’internat… Disons qu’un soir, un rappel improvisé dans les escaliers a semblé être une idée parfaitement logique (sur le moment) j’ai d’ailleurs bien faillit finir au chu mais c’était drôle. Et même la le Jane III a suivi sans broncher. Je précise, c’était il y a un moment, prescription acquise. Bon, il a quand même un petit défaut qui est d’ailleurs entièrement de ma faute, j’ai choisi la taille en pensant à mes pantalons d’été, pas à mes gros pantalons de montagne. Résultat, avec les couches hivernales, la marge de réglage est parfois un peu juste. Rien qui empêche de s’en servir, mais c’est un rappel discret que la prévoyance, c’est pas juste pour les assurances ;-) Alors oui, ce n’est pas le matériel que je sors tous les jours, mais c’est un investissement malin, prêt pour mes envies d’alpi, assez solide pour supporter mes improvisations et suffisamment confortable pour que j’oublie que je le porte… même en courant. Bref, le Jane III, c’est ce pote toujours partant pour une aventure, même si ça commence par « Attends, j’ai une idée… » 💡
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