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Note moyenne 9/10
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Ce test privé arrive avec un gros temps de retard, toutes mes excuses à Outzer. Un câlin avec un arbre en ski hors piste et les blessures qui en ont résulté ont retardé de plusieurs mois les tests prévus. Annoncé comme un sac multisport offensif, j'ai voulu le tester dans un maximum de disciplines donc j'ai retardé la publication pour le tester comme il se doit : en trail et en randonnée, mais aussi en VTT et en ski de rando, dans les Alpes, les Vosges et les forêts belges.
Présentation : Osprey Talon Velocity 20
Ce sac est présenté comme un sac outdoor multisport pour qui recherche la performance dans de nombreuses disciplines. C'est en pratique la fusion d'un gilet de trail, avec ses bretelles avec poches pour gourdes souples de 500ml et sa légèreté, un sac de rando light avec sa grande capacité, ses nombreux réglages, sa plaque dorsale relativement rigide épousant la forme du dos, et un sac de VTT, de ski ou d'alpinisme avec sa ceinture ventrale à poches, ses portes bâtons/piolets et son rangement pour casques.
Look : juste superbe
Le sujet apparence est subjectif et souvent secondaire pour moi, mais pas cette fois. Dans sa couleur Dark Charcoal / Tumbleweed Yellow, cet Opsrey Talon Velocity est vraiment très beau et les avis sont unanimes. Une fois sur le dos, son ajustement collé au corps le rend très cool par rapport à un sac de rando classique.
Prenez garde à choisir la bonne taille !
Le modèle que j'ai reçu à l'essai est un L/XL et la taille qui m'aurait convenu est S/M, il est donc trop grand pour moi (niveau longueur du dos). Heureusement les nombreux réglages disponibles m'ont permis de compenser, mais j'ai eu un peu de mal à trouver le bon ajustement. C'est dommage car c'est le seul vrai défaut que j'ai trouvé, mais la bonne nouvelle est que ce n'est pas lié au sac. Je l'ai fait essayer à un ami plus grand qui l'a trouvé directement confortable.
Feeling global : mission accomplie
Je l'avoue, ma première sortie avec cet Osprey m'a déçu. Je n'avais pas vraiment joué avec les réglages, il est comme je l'ai dit un peu grand et je n'avais presque rien mis dedans. La courbure formée par le panneau arrière souple Airscape doit épouser la forme de votre dos, mais s'il est mal réglé ce panneau se pliera trop et donc créera un espace trop grand avec votre dos (voir photos). Il en résulte des petites douleurs dans le bas du dos, car le bas du sac est "posé" dessus. Vu la quantité d'astuce et de réglages, j'ai du mal à comprendre qu'Osprey ne rende pas plus accessible les réglages et ajustement idéaux pour ceux dont c'est le premier sac du genre. Il faut fouiller le site pour trouver des explications sur le choix de la taille et sur les réglages (https://www.osprey.com/fr/osprey-technologies-2/sizing-fit-for-men), et je n'ai pas vraiment trouvé de mode d'emploi dédié sur toutes ses fonctionnalités de ce sac. J'ai dû tâtonner moi-même.
Petit résumé des réglages possibles : les habituelles longueurs de bretelles au niveau des côtes (1), un réglage "rappel de charge" sur les bretelles niveau épaules ajuster le serrage du dessus du sac sur vos épaules (2), la position des deux lanières de torse en hauteur et leur serrage (3), le serrage de la ceinture ventrale (4), 4 lanières à serrer ou non en fonction de comment le sac est rempli (5), la fermeture du haut du sac par cordon et le serrage du "clapet" refermant le dessus du sac (6), et enfin le réglage de la longueur du dos en faisant glisser l'arcade (7).
J'ai fini par l'ajuster comme il faut (même s'il est toujours trop "long" par rapport à mon dos, même au minimum, donc j'ai toujours un espace entre mon dos et le panneau), et j'ai eu alors un tout autre sac, vraiment top ! C'est la première fois que je peux courir avec un vrai sac à dos et qu'il ne pose aucun problème de rebond. Il donne la sensation d'un gros gilet de trail un peu plus rigide et ne bouge pas d'un poil. J'ai fait des sorties de 35km de trail en montagne, avec des sauts, de la presqu'escalade par moment, et il se fait totalement oublier par sa légèreté et son ajustement au corps. Ses nombreuses astuces le rendent en plus très efficace pour tout avoir à portée de main et éviter de devoir l'enlever pour boire, manger des snacks ou ranger les bâtons.
Petit résumé des astuces : les poches de bretelles compatibles avec une gourde souple de 500 ml ont des boucles de stabilisation (8), les poches à tirette ou non sur les bretelles et la ceinture ventrale (9), une longue poche sur la face (10) et deux longues poches latérales (11), extensibles (mais pas imperméables !), pour y mettre bouteilles, vêtements, cartes, etc. avec ouvertures par le dessus ou accessibles par le flanc, un compartiment camelbak (12) et des attaches des sangles caoutchouc serrables pour bâtons "Stow-on-the-Go" (13). Le clapet du dessus du sac (6) peut maintenir un casque (s'il n'est pas trop gros) et les 4 lanières à serrer pour compresser le sac peuvent aussi servir à maintenir des bâtons ou même des piolets grâce à une sangle fixe supplémentaire (14).
J'ai juste quelques petites réserves à l'usage. D'abord et la principale, la grande poche principale aurait mérité un compartimentage plus poussé. A part une poche filet à tirette dans le haut pour les petits objets, il n'y a rien donc tout retombe systématiquement au fond du sac avec les chocs lorsqu'on court. Pas idéal pour une répartition sur tout le dos et une dorsale bien ajustée. Lorsqu'il faut se dépêcher à trouver un objet, tout est mélangé donc on perd facilement du temps. Même mon gilet de trail 15L possède plus de compartiments. Ensuite, la fermeture supérieure de cette poche avec cordon et le crochet pour attacher le "clapet" refermant le dessus sont bien pour la rando, mais là encore lorsque le temps est compté c'est assez long à ouvrir. Enfin, la barre supérieure du panneau Airscape peut irriter en frottant lorsqu'on court (à voir si ce n'est pas parce qu'elle est mal positionnée chez moi comme ce n'est pas la bonne taille).
Légitimité par sport
Trail et rando
C'est clairement dans ces deux pratiques que ce sac excelle, surtout si votre sortie mélange les genres. Quand un gilet de trail manque de place, d'espaces de rangement extérieurs et de rigidité pour l'emport de matériel plus conséquent que juste quelques vêtements et de la nourriture, le Talon Velocity offre tout l'espace nécessaire. Il remplace en plus le carquois. Au contraire, quand un sac de rando est beaucoup trop lourd et pas idéal pour courir, celui-ci est parfaitement adapté à la course à pied, aux sauts de rochers en rochers ou au-dessus des arbres tombés. Il vous évite en plus de devoir déposer le sac pour boire, manger, prendre les bâtons et prendre des vêtements.
VTT
C'est une pratique dans lequel il est très utile. Sa légèreté lui permet de se faire oublier et vous aidera à bouger plus facilement sur votre vélo. Avec le compartiment camelbak, la ceinture ventrale à poches, et les bretelles pouvant aussi servir de poche à objet/nourriture, il remplit parfaitement toutes les fonctions d'un sac de VTT. Si la fermeture de la poche principale est parfois laborieuse, elle prend ici tout son sens en vous permettant de maintenir votre casque sur le sac. Utile si vous devez combiner VTT et rando/trail.
Ski
Le sac peut convenir au ski en soi, mais avec des réserves. Si c'est pour une journée piste classique, aucun souci. Sa légèreté vous donnera une belle liberté de mouvement, il faudra juste faire attention à ne pas écraser vos tartines si vous le laissez dans le dos sur un télésiège car il est peu rigide. Il n'est pas idéal par contre pour une sortie ski de rando ou de freeride hors des pistes. Déjà, son manque d'espace de rangements/compartiments rend difficile l'emport du trio DVA-pelle-sonde indispensable, la pelle allant vite écraser le reste du contenu. Sa surface stretch le rend sensible aux agressions (branches, coup de bâton, roche quand on le pose pour enlever les peaux, etc), et il n'est pas aussi imperméable. Enfin, les vrais sacs de ski ont un panneau dorsal plus rigide voire une vraie dorsale qui apporte une protection supplémentaire en cas de chute, pour éviter que votre pelle (ou un arbre/rocher) ne vous blesse le dos. C'est peut-être pour le ski de rando sur piste qu'il est le plus approprié.
Conclusion
Une superbe découverte grâce au mélange des genres idéal pour le trail, la rando et le VTT, voire le ski. Je vais me mettre en quête d'un S/M pour définitivement éliminer le seul vrai défaut que je lui ai trouvé.
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