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Note moyenne 9/10
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Et bien d'abord, un grand merci à l'équipe d'Outzer pour la sélection au test de ce beau sac moderne. Merci également à Deuter de participer aux tests privés, c'est top!
J'ai donc reçu le tout nouveau sac Deuter dédié à la pratique du VTT, le Hiline. Le sac existe en deux versions de volume, en 8 et 14 litres. Il sera question ici du test de la version 8.
Vous trouverez un aperçu détaillé des caractéristiques sur le site Deuter. Pour celles et ceux qui ont la flemme, voici une petite sélection des principales caractéristiques:
Ça en fait des points de détails... Alors allons y pour la mise en bouche.
Le sac est arrivé par la poste avec un mode d'emploi et un petit mot de l'équipe Deuter (merci!).
Il s'agit donc d'un petit sac léger pour pratiquer le VTT, avec la particularité d'embarquer une protection dorsale.
Ça tombe bien, j'utilise déjà ce type de sac depuis plusieurs années avec un vieux Camelback Kudu 12 qui doit doucement avoir 10 ans mais dont la robustesse est à toutes épreuves. J'ai donc un point de comparaison intéressant, j'y reviendrai à plusieurs reprises dans ce test.
Une des premières différences entre les deux modèles, c'est le prix. Le Hiline 8 sort à 300 euros, environ 2 fois plus cher que le Kudu.
J'avoue que le tarif m'a scotché. C'est un sac cher, très cher. Je suis allé sur quelques sites qui le proposent maintenant à la vente, en triant par "prix le plus haut", il arrive en tête.
Une de mes grandes questions pour ce test était donc de savoir si ce prix était justifié face au niveau de performance et de la qualité du sac à dos.
Ce test est le résultat d'un mois et demi de pratique de VTT, des sorties type Trail/All mountain entre 1 et 3 fois par semaine. Majoritairement par belle météo, je ne pourrai donc pas me prononcer sur l'imperméabilité du matériel.
Le sac est petit, mais avec la protection dorsale on est un peu surpris de son poids. Sur la balance de cuisine, il est à 1156g pour un poids annoncé à 1150g, c'est respecté, nickel. Pour le fun, j'ai pesé sans la protection dorsale, on tombe à 951g. Un sac de 8L à plus d'1kg, ça peut paraître beaucoup, mais voilà, protection etc... Sur les épaules, le confort est cependant total. On l'oublie vite, même lors de montées soutenues en plein cagnard.
Deuter communique pas mal sur le "3D air cell respirant system". On peut trouver sur le web de belles vidéos de plastique fraîchement moulé pour équiper le panneau dorsal.
Le résultat est convaincant, très convaincant. Je n'ai pas trop souffert du syndrome "super trempé dans le dos à cause du sac à dos". L'air circule vraiment bien, c'est agréable. Alors on va pas se mentir, il empêche pas de transpirer hein, mais l'aération au niveau du dos est un point hyper positif de ce sac. C'est le meilleur que j'ai pu tester. Merci à la canicule de fin Juin pour les circonstances de test idéales.
Les bretelles sont larges et fines. Elles rappellent un peu les systèmes utilisés pour les vestes/sac à dos de trail. Perso je trouve ça moche, mais c'est subjectif et je préfère me concentrer sur l'aspect technique :
Et bien les bretelles sont confortables, rien à dire là dessus. Bon, on est sur un sac de 8L, qui est conçu pour embarquer max 5kg de matériel, le défi et l'exigence ne sont donc pas les mêmes que pour un sac de bivouac de 45L...
Pour un si petit sac, faire le choix de bretelles fines est pertinent. A noter qu'elles sont alvéolées, avec plus d'air que de matière, donc hyper respirantes. Là aussi, c'est pas idiot, et c'est bingo, elles tiennent pas chaud.
Le seul endroit où je trouve un léger coup de chaud se situe au niveau de la sangle abdominale.
Elle est assez particulière: un peu élastique, et dotée d'une double fermeture : velcro et clip. A la montée j'ai tendance à la fermer juste avec le velcro sans serrer à fond. Ça permet de gagner en respirabilité au niveau lombaire et abdominal tout en gardant un maintien correct. En descente ou sur les parties plus trail, je ferme tout à fond, velcro et clip. Le maintien est alors parfait.
La doc fournie avec le sac est assez claire pour aider à trouver le réglage idéal du sac afin que le système de protection dorsale soit le plus efficace possible en cas de besoin.
La sangle pectorale est simple et classique, réglable en hauteur. Elle fait le job.
Pour résumer l'aspect confort: le sac est au top, c'est 10/10.
C'est donc un sac de 8L. Pas de surprise, on le sait à l'achat. On ne pourra pas embarquer un nombre incalculable de choses. Pour des sorties courtes, il est idéal: j'y rentre systématiquement une chambre à air, de quoi réparer en cas de crevaison, un outil multifonction, un coupe vent, quelques barres de céréales et parfois, une paire de genouillères (photo).
Bon, avec les genouillères, le sac est plein. Il trouvera donc ses limites pour des sorties longues en montagnes où l'emport d'un pique nique et d'une couche de vêtement supplémentaire pourrait s'avérer nécessaire.
A l'extérieur du sac, deux petits élastiques font office de fixation pour le casque. Je les utilise beaucoup, ça marche nickel. C'est très minimaliste, mais le casque est bien fixé et ne bouge absolument pas. Je ne sais pas trop dans quel état ces élastiques seront dans 5 ans, détendu, cassés, ou toujours en pleine forme... C'est un point d'incertitude qu'il faudra surveiller. L’accès à l'intérieur du sac demeure aisé, même lorsque le casque est fixé, c'est appréciable.
Il n'y a pas d'autres fixations extérieures. C'est un peu dommage. Sur le Kudu, une paire de sangle bien pensées permet de fixer des choses sur le dessous du sac. J'y mets les genouillères, ce qui permet de gagner en espace disponible à l'intérieur du sac. Ce n'est pas le cas ici, hormis le casque, il faudra que tout le matos rentre dedans.
Les bretelles accueillent chacune une poche zipée très pratique. Idéal pour y stocker un gel, une barre de céréale, un saucisson de poche... y'en a pour tous les goûts. On y trouve aussi un petit crochet pour attacher les clefs, j'avoue que j'aurais plutôt installer ça dans une poche interne du sac. Je trouve assez désagréable de rouler avec les clefs sur les bretelles.
Dernier petit détail accessible de l'extérieur, la poche de l'influenceur. Oui, il y a une poche spécial smartphone côté droit. En 2025, j'avoue que c'est hyper pratique. Un cordon conséquent permet d'ouvrir et fermer la fermeture éclair très facilement. Le smartphone est ainsi toujours accessible, sans avoir à enlever le sac. C'est intuitif et ça marche bien.
J'ai testé une sortie en y rangeant un appareil photo compact, plus épais qu'un téléphone donc. Ça passe, mais ce n'est pas optimal.
Un espace de stockage de 8L donc. Une poche filet moyenne, deux petites poches filet, un élastique pour fixer la pompe et une poche zippée. Tout ce petit monde est situé dans la partie inférieure du sac. C'est bien agencé, et pratique pour ranger les affaires de manière ordonnée.
J'ai juste une remarque à propos de la poche zippée. C'est la poche dans laquelle on stocke la CB, les papiers et autres petites choses de valeur. J'aurais trouvé plus pratique qu'elle soit située sur le haut du sac, dans la partie extérieure par exemple. Principalement car si vous avez besoin de sortir votre carte pour payer la tournée aux copains ou pire votre carte d'identité pour un contrôle de la maréchaussée, et bien il vous faudra vider votre sac. Ok, il est pas gros, mais c'est un peu pénible de devoir enlever la veste et les genouillères pour accéder aux petits trucs du fond.
A part ce détails, j'aurais rien changé. L'agencement du reste est intelligent et pratique.
On a aussi quelques règles de sécurité imprimées et un petit velcro pour fixer une poche à eau. Je n'ai pas testé la compatibilité, j'ai préféré garder la gourde sur le vélo et profiter des 8L pour embarquer d'autres trucs que de l'eau.
Et oui, c'est quand même l'élément qui distingue ce sac. Une plaque de protection dorsale, amovible, et certifiée.
Elle est fabriquée par SAS-TEC, modèle SC-1/B52 (photos).
Je vais tout de suite faire une parenthèse finance: vous pouvez la trouver sur tout un tas de site de vente d'article moto pour environ 20 euros. J'ai été surpris du tarif. Je m'attendais honnêtement à ce que les 300 euros du sac Hiline 8 se justifient car la protection est spéciale, chère et qu'il a fallu un gros travail de R&D. Ben non, la plaque de protection est fabriquée par une entreprise externe, et n'importe quel particulier peut l'acheter pour parfois moins de 20 euros. Ceci est toutefois bien pratique, car en cas d'usure, de perte ou de casse (imaginez : vous laissez traîner le truc sur la gazinière pendant que vous écrivez un test outzer...), il est facile de lui trouver une remplaçante. Je ferme la parenthèse money.
La plaque de protection mesure 395x150mm. Un rectangle, bravo. Elle est adaptée à des longueurs de dos entre 48 et 52cm. A titre de comparaison, elle est plus petite que celle du Kudu qui est légèrement plus longue et surtout plus large (forme différente, voir photos).
La matière est déroutante, super agréable. C'est une sorte de mousse visco élastique qui s'adapte parfaitement à la forme de n'importe quel support. J'aimerais tellement avoir cette souplesse. C'est une protection qui me semble de qualité. Alors spoiler, je ne me suis pas lancé les yeux bandés dans une descente de DH, je n'ai donc pas pu vérifier son efficacité réelle, sorry. Mais j'ai confiance.
Le pouvoir d’absorption des chocs est réel, lors de mes petits tests sur la gazinière, j'ai bien senti la mousse se rigidifier en tapant dessus. Cette absorption des chocs a été mesurée par des gens beaucoup plus sérieux que moi, mon marteau et ma gazinière. Merci à eux. La protection est donc normée EN 1621-2:2014. J'ai tenté de trouver des infos précises sur cette norme, protocoles de tests etc, mais il faut acheter les docs, je ne suis pas allé jusque là.
L'utilisation de cette protection normée permet à Deuter de certifier son sac TÜV, voici le certificat. Il existe deux niveaux de protection pour cette norme EN-1621-2, le sac répond au niveau 1, à savoir une énergie cinétique résiduelle moyenne < 18 kN – Valeur maximale mesurée 24 kN. Faites en ce que vous voulez.
Je note juste un petit détail, le certificat TÜV indique une utilisation adaptée à des longueurs de dos entre 44 et 52cm, alors que comme mentionné plus haut il est écrit 48-52cm sur la protection. Peut être des protocoles de mesures différents, je ne sais pas.
Pour revenir aux comparaisons, la protection du Kudu répond à la même norme EN-etc, mais au niveau 2, un niveau de protection au dessus. Elle est par contre beaucoup plus rigide, basique et lourde; mais plus grande. On perd en confort, mais on gagne en protection.
La construction visco élastique de SAS-TEC est une super idée. Le confort est total, on ne sent absolument pas la protection dans le dos. Il y a certes un panneau dorsal rigide entre elle et le dos du cycliste, mais tout de même, sur ce point encore, le confort est au rendez-vous.
Pour résumer, Deuter propose un sac superbe à la qualité de fabrication irréprochable. Il répond aussi à tout un tas de labels écologiques: Green Button, climate partner et blue design notamment. Je vous laisse le soin de consulter ces sites pour vous faire une idée des cahiers des charges respectifs. A noter également que le sac est exempt de PFAS. Tout ceci nous donne l'image d'un sac dont la fabrication a pris en compte les aspects écologiques de ce monde si paradoxal. Il reste toutefois fabriqué au Vietnam, avec sans doute des matériaux venus d'ailleurs. Il est donc illusoire de se dire qu'on a un truc écolo dans les mains, malgré tous les labels. L'important est surtout pour moi d'avoir un sac robuste qui sera capable de tenir une vie. Il est difficile de juger ce point là, mais à première vue, le sac me parait construit pour durer.
Si vous l'envisagez, il faudra évidemment tenir compte du volume lors du choix, qui peut s'avérer restrictif selon les pratiques sur ce Hiline version 8. Le 14 sera sans doute un excellent choix pour plus de polyvalence.
Le confort est un élément central de ce sac. L'aération au niveau du dos est optimale, et l'inspiration des modèles de sac trail pour les bretelles est aussi cohérente. Globalement, j'ai été enthousiasmé par le confort de portage aussi bien en montée qu'en descente. Le maintien est excellent, facilement réglable, c'est top.
Le sac est à la fois simple, mais offre beaucoup de poches majoritairement bien pensées. Seul l'ajout d'une poche zippée facilement accessible positionnée sur le haut du sac m'aurait paru pertinent. La poche smartphone est super pratique. J'aurais également ajouté quelques points de fixations pour une paire de genouillère par exemple histoire d'augmenter le volume utile.
Niveau look, c'est très subjectif, mais je le trouve réussi. Il est assez sobre, la forme est agréable, pour moi c'est un beau sac.
Voilà, on arrive à la fin de ce test, et je retombe sur la question que je me posais au départ. 300 euros, est-ce justifié?
Et ben j'en sais rien. C'est un sac haut de gamme, bien pensé et à la fabrication irréprochable. Je ne pense pas que nous soyons beaucoup de pratiquants à pouvoir investir une telle somme dans un sac à dos, surtout lorsqu'on trouve des sacs similaires et de très bonne qualité à un tarif deux fois moins élevé. La plaque de protection ne coûtant que 20 euros en trois clics sur le web, j'avoue avoir finalement du mal à comprendre ce qui justifie un tel prix public pour ce Hiline 8.
Si vous en avez les moyens et qu'il correspond à votre pratique, foncez, car c'est un super sac. J'espère pour Deuter qu'il trouvera son public, mais il est clairement destiné à une clientèle restreinte à fort pouvoir d'achat.
Je ne serais toutefois pas surpris de voir le street price baisser rapidement. Au moment d'écrire ces dernières lignes j'ai ou observer des prix de vente inférieurs à 200 euros. S'il venait à être au même tarif que les autres sacs de même gamme, il faudra le considérer plus que sérieusement.
Je mets 9 en note finale : j'enlève un point pour l’absence d'éléments de fixations externes et la poche zippée peu pratique car située au fond du sac.
Merci encore à Outzer et Deuter pour ce beau sac à dos, c'est un plaisir de rouler avec!
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