Avis Vivobarefoot Primus Trail SG 2017

Contexte :

Cela faisait longtemps que je recherchais de chaussures minimalistes avec des vrais crampons pour les terrains gras. En cherchant bien, j’ai trouvé ces chaussures qui datent un peu de la marque Vivobarefoot. Cette marque anglaise ne produit pas des chaussures en grande quantité quand on compare aux marques concurrentes (comme Merrell). Cette chaussure Primus Trail SG (comme soft ground) n’est donc pas souvent disponible. On retrouve plus souvent sa cousine, la Primus Trail FG (comme firm ground).

Cela fait donc maintenant 6 mois que je la teste. Je cours avec en montagne et j’ai pu la tester sur terrains boueux, humides, secs ou sur rochers humides. Voici donc mon retour.

Caractéristiques :

Les chaussures Primus Trail SG sont donc, comme l’indique le nom de la marque, des chaussures minimalistes. Mieux vaut donc être habitué à ce genre de chaussures avant de les essayer…

Elles ont ainsi un drop de 0 et une semelle assez fine. Une semelle intérieure de 2mm est vendue avec la paire. Cette chaussure est dotée d’un fit anatomique : elle est adaptée à la forme naturelle du pied. Son indice minimaliste est ainsi de 88%.

Son laçage est de type « quicklace » et est assez semblable à celui présent sur les chaussures Salomon.

Je les ai pesées à 265 grammes la chaussure sans semelle intérieure en taille 43. (+13 grammes avec la semelle intérieure.)

Test terrain :

J’ai été agréablement surpris par la tenue au pied et la mise en place de la chaussure. Celle-ci s’enfile facilement grâce à la tirette postérieure. Une fois à l’intérieur, on s’y sent comme dans un chausson. Le pied est correctement maintenu et le laçage s’ajuste assez facilement et rapidement avec le système quicklace. L’avantage avec ce système, c’est d’ailleurs de ne jamais avoir les lacets défaits !... un vrai atout. Cependant, il faut prendre le coup de main pour éviter une compression trop grande au niveau du coup de pied…

Comme d’habitude chez Vivobarefoot, la chaussure laisse libre court aux mouvements naturels du pied. La flexibilité est excellente dans tous les sens. La chaussure est bel et bien minimaliste malgré les crampons assez prononcés. Une vraie réussite sur ce point.

• Maintien pendant la foulée : il est très bon. Les lacets sont adéquatement disposés pour maintenir le pied sans l’emprisonner. Par contre, on aurait pu gagner en confort avec des lacets élastiques. Ceux-ci ont l’air d’être de simples cordelettes qui peuvent s’avérer être inconfortables à la longue…

• Thermicité : elle est très bonne également. Pour avoir utilisé ces chaussures pendant 3 à 4 bonnes heures sur la neige, l’absence de semelle thermique se fait ressentir uniquement à l’arrêt. En mouvement, la chaleur du pied à tendance à chauffer la chaussure : aucun problème sur ce point.

• Imperméabilité : question imperméabilité, ce n’est clairement pas le but de ces chaussures. A l’inverse des nouveaux modèles FG de la marques, qui, eux sont imperméables, ces chaussures laissent passer l’eau facilement.

• Respirabilité : l’eau est assez facilement évacuée. A l’inverse de chaussures avec plus de tissus, l’eau imbibe moins la chaussure et est plus facilement évacuée à l’extérieur. En revanche, le mesh de la chaussure laisse difficilement s’évacuer la transpiration…

• Accroche : sur terrain gras et boueux, la marque tient toutes ses promesses : l’accroche est remarquable aussi bien en traction (en montée) qu’en descente. C’est un pari réussi !   Sur les autres terrains, c’est là que le bât blesse. Sur les terrains humides et lisses (rochers humides, boue lisse etc.), l’accroche est catastrophique ; une vraie patinoire (et de bonnes gamelles)…  Je ne conseille donc vraiment pas ces chaussures pour ce type de terrains.

Après 6 mois d’utilisation : elles n’ont pas bougées. En réalité, les Vivobarefoot ont pour réputation d’être plus solides que les Merrell. Ici, le mesh est réellement plus épais et la chaussure est mieux finie, elle donne plus l’impression d’une grande durabilité. Il faudra confirmer cela sur le temps (de même pour la semelle).

En conclusion :

Il est plutôt rare de trouver des vraies chaussures minimalistes avec des crampons. Celles-ci sont plutôt réussies : elles jouent parfaitement leur rôle sur terrains gras ou sur la neige en ayant une accroche redoutable… Mais elles sont à bannir sur les terrains fermes et humides.