Avis La Sportiva Helios 2.0 2016

Avant d’entrer dans le test à proprement parler, je voulais parler des conditions dans lesquelles j’ai acheté ces chaussures. J’étais parti pour acheter les bushido de chez La Sportiva et en écumant les (rare) tests sur cette chaussure le nom de la Helios 2.0 revenais régulièrement. Lors de la commande, les deux modèles sont en soldes et dans un moment de faiblesse j’achète les deux… J’ai pris les helios plus par curiosité en me disant que de toute façons je pourrais toujours les renvoyer. Au début du test je suis donc curieux, mais sceptique quant au fait qu’elle puisse me séduire.

Maintenant place au test.

Visuel

On commence par le plus subjectif le look. La chaussure était disponible en trois coloris orange/jaune, bleu ou noir/gris. Seuls les oranges étaient soldées ces donc celles-ci que j’ai prise.

D’abord moyennement séduit par les couleurs que je trouve un peu trop criarde je me suis finalement habitué et les heures passées sur les chemins ont légèrement atténué les couleurs.

Test statique

C’est la première surprise, je rentre mes pieds dedans et là, la magie commence déjà à opérer. La chaussure est super souple, pour autant le fit est précis et le pied ne se balade pas. La toe box est légèrement plus large que ce à quoi je suis habitué chez Salomon, mais je ne vais pas me plaindre d’avoir un peu plus de place pour mes doigts de pieds. Mais la vraie surprise provient de la semelle, j’ai l’impression d’être sur un nuage ou un coussin d’air. Pour une chaussure avec un drop de 4mm et une épaisseur réduite (on n’est pas chez HOKA) c’est surprenant. À tel point que j’ai quelque doute quant au fait qu’elle puisse être confortable ailleurs que sur des sentiers roulant.

Test dynamique

Commençons par ce qui m’avait le plus intrigué, l’amorti !!! Sur terrain roulant et peu technique c’est bluffant l’amortie est parfait, la chaussure est hyper dynamique et elle donne envie de courir vite. Même sur des portions bitumées c’est surprenant on n’est pas sur une chaussure de route mais on n'a pas non plus l'impression d'avoir une chaussure de trail.

Bon puisqu’elle a passé le test des sentiers tranquilles, voyons jusqu’où elle peut aller quand le terrain devient plus technique. Sur les premières sorties, c’est la déception, l’amortie souple qui a fait mon bonheur sur les terrains roulant se révèle être à double tranchant. En effet ça ne filtre pas beaucoup le terrain et on sent les cailloux à travers la semelle.

Comme je suis un peu têtu j’ai quand même récidivé plusieurs fois avant que m’apparaisse la révélation. Le problème ne vient pas de la chaussure, mais de moi (en partie), habitué aux chaussures qui filtrent bien le terrain je ne me suis jamais vraiment posé la question du placement de mes pieds. Avec elle, il faut placer son pied juste. C’est pour moi le vrai potentiel de ces chaussures elles sont adapté pour tous les terrains, mais il faut que votre technique soit à la hauteur (rien de fou non plus, je ne suis pas un grand coureur). Elles conviendront quand même mieux à des coureurs qui attaquent médio pied ou avant du pied.

En ce qui concerne l’accroche un autre bon point, le cramponnage m’avait paru dérisoire au vu de certains autres modèles et pourtant force est de constater que ça grip, et même très bien et dans quasiment toutes les circonstances. De toutes les chaussures que j’ai pu essayer, c’est celle qui agrippent le mieux sur rocher mouillé pour les autres surfaces ça colle au terrain pas d’inquiétude. Son seul talon d’Achille la boue ou elle peine un peu.

Le mesh est aéré est bien résistant ça sent bon le produit de qualité, le pare-pierre est réduit à l’essentiel attention à vos doigts de pieds

Le laçage reprend le principe du quicklace de Salomon ça sert fort et ça ne bouge pas. Par contre, il n’y a pas de poche pour ranger les lacets, ils se coincent sur le devant de la chaussure ce qui est le seul point noir pour moi.

Bilan

J’utilise cette chaussure depuis maintenant plusieurs mois en alternance avec d’autres modèles. Elles ont plus de 300km au compteur. Pour le moment RAS le mesh est intact, la semelle n’a pas bougé. Elles sont encore de nombreux kilomètres devant elles. Pour conclure la petite histoire, j’ai adoré courir avec ses chaussures et je n’ai finalement presque jamais utilisé les bushido. Elles m’ont permis de progresser et de faire disparaitre certaines douleurs surement liées à ma technique de course hasardeuse. C'est pour moi un super modèle qui peut tenir tête aux S-lab de chez Salomon. On perd en protection du pied ce qu’on gagne en amorti et en confort. Elle se destine pour moi aux sorties moyenne distance sur terrain roulant ou technique une fois que vous serez habitué à elles.