Traversée de la Chartreuse, de Chambéry à Grenoble

Grosse étape pour débuter ce trec. La météo n'est pas avec moi. Il y a beaucoup de nuages, brouillard bas, il fait humide. Je me déplace dans une foret assez bien balisée, mais je ne vois rien des paysages. Le sol est boueux, je m'enfonce, je glisse. Des racines d'arbres humides aussi ne me facilitent pas l'ascension.

En descendant de la pointe de Gorgeat, 2 options s'offrent à moi : Mont Joigny (en haut) ou granges de Joigny (en bas). Je choisis tout de même l'ascension, au moins je ferai ma pause dej' en haut, et qui sait, peut etre une eclaicie me permettra d'admirer le paysage ? Je regrette pas ce choix car j'ai bien aimé la montée. Toujours impossible d'admirer le panorama en haut, à 1553m d'altitude.

Je redescend sans trainer vers le col du Granier où j'apercois enfin un coin de ciel bleu ! Je quitte le GR et descend sur le route quelques kilomètres afin de pouvoir monter au Granier par sa face est et le pas de la porte, parcourir la crête et descendre par la face sud (pas des Barres)

La montée en foret est assez longue, surtout avec tout ce que j'ai déjà marché avant. Le temps passe, il fait toujours aussi mauvais, j'ai repéré sur la carte un coins vers 1600m d'altitude ou je devrais pouvoir poser la tente.

Nous y voila. Rapide montage de tente. Petit diner au réchaud. La pluie me berce. "Apres la pluie, le beau temps" dit-on !

C'est parti pour le sommet du Mont Granier. Je regrette de ne pas voir à 10 mètres car j'ai adoré la montée, je pense que j'aurais encore plus aimé avec de la visibilité.

Au sommet (1933) il y a une barrière à ne pas franchir pour risque d'eboulement. Je poursuis mon chemin et rencontre plusieurs bouquetins qui broutent paisiblement. Quelle merveille.

J'entame la descente, et j'ai quelques vues sur le joli plateau du bas. J'apprecie les passages cordes/barreaux, mais je reste vigilante.

Le brouillard se reinvite et je galère a trouver la cabane de l'Alpette ou je pensais faire une pause et ensuite reprendre le GR !

Je fais une pause, ésperant que la meteo s'améliore. Ca semble se découvrir, c'est reparti. Jolie foret facile et sans denivelé, puis une plateau. Heureusement, c'est bien balisé, car avec le brouillard ce serait paumatoire !

Chalet de l'Alpe, puis descente par le joli pas de l'échelle, et remontée à l'Alpette des Dames. Je ne vois pas grand chose, je poursuis dans la foret de l'Aulp du Seuil ou il ya de gros névés a traverser. Je suis decidée a aller jusqu'au chalet de l'Aulp du Seuil pour peut être passer une nuit au sec, mais cabane fermée, je jette ma tente un peu plus haut après avoir fait le plein d'eau. La vue sur le col de Bellefont est vraiment tres tres jolie.

Je repars, sur un chemin en balcon, ou s'alternent petites montées et petites descentes, passages rocheux... Toujours tres bien balisé.

J'arrive à la bifurcation, ou j'ai le choix entre l'ascension de la dent de Crolles ou la descente directe via le trou du Glaz. Vus mes échecs au Mont Joigny, au Granier et au piton de Bellefont, je décide de ne pas monter, de plus on m'a dit que la descente entre échelles et mains courantes était tres sympa.

Au col de Ayes, petite eclaircie et point d'eau, je fais une pause. Il ya quelques randonneurs a la journée avec qui je discute, ils saluent mon Doudou.

Il est encore tot mais le fort de saint Eynard est encore loin et je ne suis pas sure de trouver un coin plat ou bivouaquer dans la foret des grands crets...

Je decide de poursuivre afin d'avoir une arrivée sur Grenoble plus confortable pour la suite de mon periple.

Le brouillard et les nuages se dissipent. Je peux voir le grand Som au loin !

Au fort, pas de point d'eau, il y a quelques personnes venus pic niquer ou bivouaquer en voiture. La vue est interessante, sur Grenoble et les montagnes.