Rouges. Ardentes. Arides. Voici le premier contact avec les montagnes d'Oman, ce pays de la péninsule arabique qui est l'anti Dubaï. Mais pour qui prendra le temps de les découvrir, elles se montreront aussi accueillantes que leurs habitants, laissant entrevoir de fraîches rivières et des paysages magnifiques.
Le choc. Lorsque les portes de l’aéroport d’Abou Dabi s’ouvrent, la chaleur vous envahit immédiatement, vous mettant une petite claque pour vous rappeler que vous êtes bien arrivé sous d'autres latitudes. En fait en ce mois de novembre le thermomètre frôle les 38 degrés. Comme un avant gout des canicules extrêmes qui nous attendent.
A peine le temps de charger la voiture que nous mettons cap sur Oman qui est tout proche. Très vite les montagnes se dressent devant nous et nous voyons tout de suite que nous allons devoir oublier nos références du pays humide.
Ici, tout est roches et sable. Aride mais fascinant.
Etre dans le désert est une expérience unique, et encore plus quand au réveil des chameaux en « pâturage » passent près de votre tente. Nous bivouaquons au milieu des dunes.
Quasiment seuls au monde, le sable vous perdant dans l'immensité, c'est un milieu qui fascine autant qu'il se montre extrême.
Il est temps de nous mettre en route pour le premier wadi. Le wadi est une rivière qui s’est creusé un chemin à travers la roche. Il y en a beaucoup en Oman. Pour y accéder il faudra forcément un 4x4 sérieux et un bon guide/cartes. Nous avions le « Oman off road » je ne peux que vous le conseiller, tout comme le Mitsubishi Pajero.
Il n’y a aucune difficulté particulière. Il suffit de remonter le canyon et de descendre se rafraîchir dans les bassins. Quelle bonheur. Nous sommes absolument seuls et nous ne croiserons que quelques locaux lors de notre retour mais qui eux étaient restés qu’à quelques centaines de mètres du départ.
Le soleil se couche et la chaleur tombe - un peu . Il est temps de faire un peu de 4x4 et de trouver un spot où poser la tente. Au menu du soir des brochettes de chameaux offertes par les locaux rencontrés à la sortie du wadi.
Welcome to Oman!
Nous nous rendons ensuite à Misfat, sympathique village au pied du Djebel Shams, mont le plus haut d'Oman.
L'objectif ici est de se rendre dans le Wadi Al-Saq. Ce wadi est hors des circuits et nous seront accompagnés par Yaya, guide du coin. Il faut savoir que Yaya est un traileur aguéri qui fait l'UTMB Oman et a déjà participé à la version bien de chez nous. Au briefing du soir avant le départ il nous dira simplement : pas de problème particulier pour des gens des Alpes!
Nous partirons donc à la fraîche .
La vérité est un peu différente. Parti avec un vieil APN antichoc, les photos ne rendent pas compte que quelques passages sont un peu exposés. La descente dans le wadi est ouverte par les chèvres qui montrent le "sentier".
En gros dré dans le pentu!
Une fois dans le canyon nous sommes souvent le long de la paroi avec une bonne dizaine de mètre de vide au dessous et une roche lissée par les périodes où le wadi haut. Il n'y a pas de grosses difficultés techniques, mais clairement la présence d'une personne qui connait par où passer est indispensable. Il faut rester vigilant sur certaines portions avec les chaussures humides. Le projet de Yaya et d'équiper quelques endroits d'échelles et de câbles.
Heureusement le wadi s'atteint parfois pour nous offrir un peu de fraîcheur bienvenue. La température dépasse allègrement les 35 degrés et nous sommes pourtant à 1600 m d'altitude début novembre!
Il nous faudra une grosse journée pour redescendre le canyon. Nous pouvons ainsi profiter des couleurs du soir sur cette roche chaude omniprésente.
Nous nous rendons ensuite à Musamdam, la Norvège arabique! Ici les bras de mers rentrent dans la montagne pour créer des "fjord". Musamdam est une enclave Omanaise au nord des UAE. Le décor est splendide et la fraîcheur de la mer est la bienvenue.
Une fois là bas, nous trouvons un bateau qui nous fera remonter les fjords. Nous naviguerons accompagnés de dizaines de dauphins qui jouent dans les vagues de nos embarcation. Magique!
Nous continuons nos bivouacs. En Oman il est très facile de planter sa tente là où on le souhaite. Certains endroits sont mêmes équipés de petites cabanes et de points d'eau. Et franchement on a connu des spots plus difficiles...
Karak tea par là, karak tea par ici!
Véritable boisson local, ce thé au lait concentré et aux épices se déguste à toute heure. Une petite dose de sucre parfaite pour avoir la pupille bien ouverte! Dans chaque village il faut prendre son Karak!
Niveau nourriture on mange plutôt très bien. Outre les classiques viandes grillées (dont le chameaux!) la nourriture est fortement influencée par la diaspora indienne. On se retrouve donc souvent à manger des dahls et autres thali. Succulent!
Oman est également un pays avec une vraie identité. Même en dehors du desert et des montagnes on ressent ce côté 1001 nuits fascinant.
Quelques photos pour la route!
J'ai énormément apprécié ce trop court séjour en Oman. Tellement que je pense y retourner sur une plus longue période .
Je ne peux que vous conseiller la destination pour découvrir une culture riche, des paysages splendides et des montagnes totalement différentes. Le tout avec le sens de l'accueil omanais!
Quelques infos pratiques :
S'y rendre : en direct, ou alors facilement accessible depuis les UAE pour moins cher. Passage terrestre de la frontière super facile, demande de visa en ligne à faire avant.
Coût : nourriture très abordable, hôtels comparables aux prix européens
Langue : anglais très bien parlé
4x4 indispensable
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