Le chartreux
Hier, on s’est lancé entre copains dans un petit bivouac au Moucherotte, pour se faire une nuit là -haut, profiter de l’ambiance montagne, et accessoirement se rappeler pourquoi on aime galérer ensemble. Bon, dès le départ, j’étais déjà en train de subir. J’ai trop enchaîné le D+ ces derniers temps, et là , mes jambes ont direct protesté. Du coup j’ai pas arrêté de râler, mais vraiment. La vraie plaie de la montée “pourquoi je fais ce sport ?”, “le pilâte c’est mieux”, “au secours” Les copains ont encaissé, parce qu’ils savent que même quand je râle, j’avance quand même (et que ça fait partie du folklore). On a commencé la montée tranquille, sauf que… l’orage a décidé de pointer le bout de son nez, et bien noir celui-là . Du coup on a vite switché en mode trail, histoire de bien m’énerver, on a couru comme des cabris sous stéroïdes pour atteindre le petit refuge qui est à une centaine de mètres sous le sommet. Autant dire que les cuisses ont pris cher, mais au moins on a échappé à la première saucée. Enfin… presque. Parce qu’une fois posés, la pluie nous est tombée dessus sans prévenir, et là c’était pas la même ambiance. Heureusement, cette fois j’avais sorti l’artillerie lourde duvet, matelas, bâche,et équipement gore tex tout ce qu’il faut pour tenter de survivre. On s’est donc calés tous serrés les uns contre les autres, à écouter les éclairs tomber pas bien loin et le tonnerre nous secouer le sternum. La nuit ? Une horreur pour dormir (comme d’hab finalement), mais c’était un vrai festival pour les nerfs. Franchement, on a dû se demander trois ou quatre fois si le PGHM allait pas finir par débarquer parce que vu les flashs dans le ciel, ça ressemblait presque à une discothèque de secours. Et puis, au petit matin, la montagne nous a quand même offert son petit cadeau un ciel tout propre, une vue incroyable, le genre à te faire oublier que t’as passé la nuit à te demander si t’allais finir carbonisée ou trempée. Bref, un bivouac bien bourbier, avec tout ce qu’il faut, râleries, orages, sueur, gros dodo raté, et au final un souvenir en or. Parce qu’au fond, même quand je me plains, c’est exactement pour ça que j’y retourne, pour la galère, pour les copains, et pour ce lever de soleil qui te fait dire “ok, ça valait tout ça”. Bref malgré tout on s’est pas mis en danger on était bien entourée, et suivie 🚒 . A ne pas reproduire malgré tout. Au final on aura fait 7km 636 d+ de belle glissades à la descente mais on est entier 💪🏻
Lieu :
Aucun commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire