Chartreuse : À deux doigts d’un arrêt de travail, mais heureuse

Le chartreux Aujourd’hui, c’était le grand come-back. Après deux mois à bouder les sentiers, à cause d’une double fracture de fatigue, pas par flemme, j’ai enfilé mes baskets avec un sourire de gosse à Noël.

Ma doc m’avait pourtant dit, “fais une autres sortie 5km pour être sure »

Bah écoute, pardon Clémence,j’ai fait 12 km. Avec 600 m de D+, une via ferrata, 2 montées de Bastille, une hypo et un peu d’inconscience. On juge pas.

Je suis donc partie en fin d’aprèm, dans mon combo préféré, pantalon, camel, baudrier-casque, et une motivation se rapprochant des athlètes sous Red Bull. Départ par le derrière de La Tronche, la montée brutale qui dit direct “t’as signé, t’assumes”. Je monte à la Bastille en mode trail, redescends au parc des Dauphins pour le kiff, puis je me dis pourquoi pas par les câbles cette fois.

Hop, baudrier, casque, et me voilà accrochée à la falaise.

Arrivée en haut, je ne m’arrête pas, on est là pour honorer le come-back, pas pour le saboter. Direction le bas du Mont Jalla, puis descente tranquille vers La Tronche, histoire de boucler la boucle avec quelques glissades, faut pas trop en demander à mes jambes en rééducation auto-proclamée.

 J’avoue, c’était pas raisonnable. Mais c’était tout ce qu’il me fallait.

Le corps râlait un peu, les tibias m’ont fait une pétition, mais la tête, elle, chantait très fort le générique d’Heidi, pour ceux qui ont la ref.

Et puis bon… Respecter les 5 km, c’est bien.

Mais respecter sa joie de vivre, c’est mieux. 😁